Les Contamines-Montjoie : l’arrêté du maire reconnu conforme par le tribunal

Mardi 28 avril, la justice donne raison au maire des Contamines-Montjoie face à la Ligue des droits de l’homme.
Mardi 28 avril, la justice donne raison au maire des Contamines-Montjoie face à la Ligue des droits de l’homme.

Mardi 28 avril, le tribunal administratif de Grenoble a rendu un jugement favorable à la commune des Contamines-Montjoie. La Ligue des droits de l’homme avait saisi la justice, remettant en cause l’arrêté pris par le maire, Étienne Jacquet visant à interdire la location de chalets pendant le confinement ou la mise à disposition gratuite de logements à des connaissances, toujours durant le confinement.

« Ce n’est pas un arrêté anti résidences secondaires ! »

« L’opposition et cette association ont voulu faire croire que l’arrêté que j’ai pris est contre les résidences secondaires. Ce n’est pas le cas, surtout qu’elles représentent 80 % des logements sur la commune. Ce qui m’importe c’est de protéger la population de ma commune face aux personnes qui ne respectent pas le confinement et qui ont fait la route durant cette période pour venir ici ! », rapporte Étienne Jacquet. « Grâce à cet arrêté on peut sanctionner ceux qui ne respectent pas la loi. »

Des déplacements inacceptables

Il fait savoir que durant les dernières vacances de Pâques de nombreuses personnes ont bravé les règles du confinement pour rejoindre un logement sur la commune. « On évalue à environ 400 à 500 le nombre des nouveaux arrivants dans une période de confinement interdisant pourtant tout déplacement. » Inacceptable pour le maire des Contamines. « Ces gens-là confondent confinement et vacances de Pâques. » Il fait savoir que le week-end dernier du 1er mai, il a encore dû faire intervenir la gendarmerie suite à l’arrivée de nouvelles personnes. « Ces gens-là ne sont pas les bienvenus car ils ne respectent pas les consignes et mettent en danger la santé des habitants de la commune. » Il ajoute que les personnes qui sont arrivées sur la commune avant le confinement et qui passent toute cette période ici n’ont rien à voir avec cet arrêté.

La santé doit passer avant l’amour-propre

« Lorsque certains se permettent d’attaquer en justice les pouvoirs publics pour avoir le droit d’enfreindre les règles sanitaires du confinement et de se déplacer d’une résidence à l’autre pendant cette période, il est de mon devoir de maire et de citoyen de faire appliquer la loi », poursuit Étienne Jacquet.

Il s’offusque également que l’on puisse occuper les tribunaux pendant cette période, « pour des raisons aussi futiles. On est dans l’émotionnel. Et la santé passe avant l’amour-propre (…) Il n’était pas imaginable que le tribunal puisse donner raison à la Ligue des droits de l’homme dans ces circonstances si particulières. Je suis très content que la justice m’ait donné raison » De ce fait, il remercie les magistrats qui ont reconnu la légalité des mesures locales prises en responsabilité et dont le but ultime était la protection de toute notre population.