Pays de Gex : Pâques 2020 se fera sans messe à l’église

Le père Pierre-Yves Monnoyeur, du Sud-Gessien. Le père Diouf, de Bellegarde (à droite), ici avec Roger Hébert auquel il a succédé.
Le père Pierre-Yves Monnoyeur, du Sud-Gessien. Le père Diouf, de Bellegarde (à droite), ici avec Roger Hébert auquel il a succédé.

N ous n’avons pas l’autorisation de célébrer de messe à l’église, explique le père Pierre-Yves Monnoyeur, prêtre du groupement paroissial de Thoiry. Nos ouailles ne pourront donc, comme de coutume, assister à l’office pascal…  »

L’office sera tout de même célébré, mais par le père seul dans son église Saint-Maurice, à Thoiry, « habité par l’esprit du peuple chrétien et son histoire. C’est la mémoire de la vie du Christ, dont l’évocation prend cette année une saveur toute particulière : nous sommes tous confinés, et Jésus était bien seul, lui aussi, dans ses derniers moments… Pâques sera moins solennel, le rite plus dépouillé, mais peut-être plus vrai, plus dans la vérité… Une invitation à aller à l’essentiel, dans ce monde où l’on étouffe de superficialité…  »

Exceptionnellement encore, les cloches ne sonneront pas du jeudi de Pâque au samedi.

Pierre-Yves Monnoyeur invite les fidèles à suivre les messes en audio-visuel, retransmises sur différents supports, radio, télévision, Internet, en partageant lectures et méditations, « en saisissant l’occasion d’organiser ce temps commun en famille et avec notre évêque, comme le Seigneur Jésus nous l’a promis.  »

Du côté de Bellegarde

A Bellegarde, même son… de cloche.

« Suite aux consignes du diocèse, explique le père Gaston Diouf, il n’y aura pas de cérémonie publique, pas de rassemblement. Avec le père René Catherin, nous célébrons chaque jour, à 9h, une messe pour la communauté de notre groupement paroissial. A 15h, nous récitons le chapelet pour la Divine Miséricorde, puis l’Adoration. Malgré le confinement, Pâques reste la fête des fêtes. Je recommande la prière, et que le repas qui suivra sorte, comme il se doit, de l’ordinaire. Il faut voir le positif, ne pas désespérer, célébrer la joie de la Résurrection, la victoire du Christ sur la mort…  »

A Bellegarde, les cloches ne sonneront pas jusqu’au Samedi Saint, où elles s’envoleront vers 21h/22h.

« On n’a jamais vu ça au niveau mondial, termine le père Diouf, c’est sans précédent, mais ce n’est pas une raison pour désespérer, bien au contraire !  »