Derrière les chefs-d’œuvre du Musée Faure, il y a les petites mains qui les font vivre à travers les années. Parmi elles, Delphine Miège, la conservatrice. Passée par le département d’antiquités égyptiennes du Louvre, le musée Gadagne de Lyon, puis une entreprise privée, Delphine Miège est revenue à Aix pour prendre la direction de la Ville d’Art et d’Histoire en 2015, et est devenue conservatrice du musée trois ans plus tard. Et contrairement aux idées reçues, son travail ne se cantonne pas à un bureau.
« Il faut inventorier les collections, s’assurer des restaurations nécessaires, de leur préservation, mais aussi acquérir de nouvelles œuvres, gérer les dons et les legs pour faire vivre la collection, explique-t-elle. Et il faut la valoriser via des expositions et des projets pédagogiques… » Elle mène aussi tout un travail de l’ombre pour mettre la collection en ligne et en informer les autres musées. Elle participe, enfin, à des colloques et des conférences, et gère les prêts et les emprunts. Chaque année, entre 5 et 10 œuvres du Musée Faure sont prêtées à des musées français et européens. Delphine Miège doit aussi s’occuper de la gestion des équipes du musée et du service Ville d’Art et d’Histoire, qui ont fusionné en 2015.
Un « écrin » pour les œuvres
« Il faut être polyvalent car nous sommes dans un musée à taille humaine. Chacun met la main à la pâte », confie-t-elle. Et dans les années à venir, sa tâche sera encore plus importante car elle doit mener à bien le projet de rénovation du Musée Faure. « Je dois écrire le projet scientifique et culturel du musée pour les 7 à 10 années à venir. C’est un projet qui va être validé par le Ministère de la culture. » Elle est aidée d’un conseil scientifique composé des conservateurs des musées Rodin et d’Orsay à Paris, avec qui le Musée Faure va avoir des liens privilégiés dans le futur. « Cette rénovation est essentielle car nous avons une collection exceptionnelle, d’envergure internationale. Ces œuvres méritent un écrin ! »