«Je n’aurais jamais pu acheter ici» : une maraîchère s’installe près d’Annecy, aidée par l’Agglo

Anne Aurière s’installe comme maraîchère à Alby-sur-Chéran.
Anne Aurière s’installe comme maraîchère à Alby-sur-Chéran.

«   Depuis des dizaines d’années, je veux être maraîchère », se réjouit Anne Aurière lors de l’annonce publique de son installation à Alby-sur-Chéran. Cette ancienne botaniste de 36 ans se voit mettre à disposition 1,2 hectare de terrain, le temps que le Grand Annecy fasse rénover la grange qui s’y trouve, puis elle signera un bail agricole de trente ans.

L’herbe en bataille du terrain n’empêche pas la nouvelle maraîchère de se projeter : « Mon installation va être progressive, les premiers légumes sortiront l’année prochaine, prévient Anne d’entrée de jeu. À terme, il y aura trois à quatre serres maraîchères » mais non chauffées, qui permettront de faire pousser des légumes de saison, « trois jardins maraîchers, un espace verger avec des poiriers ou des pommiers... C’était important de m’installer sur une petite parcelle et de produire en respectant le terrain. »

L’environnement et le local à l’honneur

Si ses cultures ne démarrent pas tout de suite, la maraîchère souhaite cependant obtenir le label bio le plus vite possible. Elle assure également s’être penchée sur la question de l’eau : pour l’arrosage, elle prévoit de récupérer les eaux de pluie, mais aussi de créer des haies entre les différents espaces afin de retenir l’eau : « Il y a des manières de gérer un jardin maraîcher sans trop d’évaporation, assure-t-elle. Ma mamie disait souvent qu’il n’y a pas de meilleure eau que la pluie pour arroser les légumes ! »

En outre, Anne souhaite créer dans la grange une fois rénovée un marché pour y vendre les légumes, mais aussi y faire fonctionner un système de paniers, sur le modèle d’une Amap. Elle nourrit aussi l’idée de fournir un restaurant local ou même de collaborer avec un service de restauration scolaire.

Solidarité entre maraîchers

Pour toutes ces idées, Anne Aurière souhaite travailler en collaboration avec d’autres maraîchers : « Je ne me vois pas fonctionner autrement qu’en groupe. Pour fournir une cantine par exemple, il faut être plusieurs ! »

Ce principe de solidarité pourrait aussi s’appliquer pour produire les légumes. En effet, la maraîchère veut consacrer l’une de ses serres à la confection de plants et de semis et parvenir à dépendre le moins possible de l’achat de graines.