Chambéry : les travaux du stade et son parking font encore débat

La reconstruction du stade est l’un des gros chantiers de ce mandat.
La reconstruction du stade est l’un des gros chantiers de ce mandat. - Photo d’archives

À Chambéry, les travaux du nouveau stade battent leur plein, et avec eux la création d’un parking de 430 places, sous la pelouse. Mais lors du dernier conseil municipal, ce dossier a créé un long débat de presque une heure entre la municipalité et l’opposition.

Tout est parti d’un rapport indiquant que la société Q-Park, qui gère déjà la majorité des ouvrages de la commune, a obtenu la gestion de ce futur parking pour 8 ans. La victoire était assurée : Q-Park était le seul à se positionner. Le dossier est conforme, alors place aux négociations. La Ville est parvenue à faire baisser les sommes demandées par Q-Park, notamment en réduisant les investissements « superflus ». « Avec une délégation de service public, si on n’a pas de concurrence, c’est difficile de négocier », admet Martin Noblecourt, adjoint chargé de la commande publique.

Mais ce qui a lancé les débats, c’est le fait que Martin Noblecourt, qui présentait cette délibération, a décidé de ne pas prendre part au vote. Une situation peu commune. « On avait alerté sur le modèle déficitaire prévisible de ce parking et appelé à un projet plus économe. Je ne peux me satisfaire en l’état de la réalisation de ce parking et de la DSP (délégation de service public). »

Un dossier qui ne satisfait pas ?

De quoi lancer un ping-pong entre majorité et ancienne équipe municipale, chacun se rejetant la faute sur les politiques de stationnement à travers les années. Sous la municipalité Dantin, une DSP de 30 ans (jusqu’en 2047) a été attribuée à Q-Park pour la gestion des parkings, à l’exception de celui du Palais de Justice. Une décision que déplore aujourd’hui le maire, Thierry Repentin. « Nous aurions pu, par simplicité, donner la gestion de ce nouveau parking du stade dans le cadre de cette convention toxique que vous avez scellée. Mais nous l’avons fait pour 8 ans, ce qui permettra à l’équipe qui arrive en 2026 de réfléchir à un nouveau mode de gestion. » Dans huit ans, la DSP du parking du Palais de Justice arrivera aussi à son terme, laissant place à de nouvelles discussions.

En réponse, Aloïs Chassot nie totalement la « toxicité » de cette DSP longue durée. « La durée de la DSP de 8 ans, c’est aussi nous qui l’avons calée, en 2019. Si aujourd’hui vous pouvez aller plus loin, c’est aussi parce que vos prédécesseurs ont conçu des équipements qui vous le permettent, a insisté l’élu d’opposition. Aujourd’hui, vous avez négocié, mais vous n’avez pas l’air satisfait de l’offre finale pour le parking du stade. Nous allons donc valider une offre qui ne vous convient pas ! »

Malgré des échanges un peu houleux, le rapport a été adopté. Philippe Cordier, conseiller municipal, a invité à «  une détermination sans faille pour la bonne réalisation de ce stade ». Reste à la Ville à travailler sur la politique du stationnement au global. Si des places en ouvrage souterrain sont créées, la municipalité Repentin veut en contrepartie supprimer des places en voirie pour limiter l’impact de la voiture dans la ville.