Contrairement aux idées reçues, un jour férié n’est pas forcément un jour non-travaillé ! C’est le cas pour le lundi de Pentecôte, qui a lieu le 29 mai cette année.
Commençons déjà par expliquer ce qu’est la Pentecôte. Issue du grec pentêkostê, la Pentecôte signifie « cinquantième », comme le rappelle le magazine Geo. Cette fête chrétienne est célébrée sept semaines après Pâques, qui marque la résurrection de Jésus, et une dizaine de jours après l’Ascension qui symbolise son élévation au ciel. La célébration de la Pentecôte commémore ainsi la descente de l’Esprit saint parmi les apôtres.
Le lundi de Pentecôte fait partie des 11 jours fériés listés dans l’article L3133-1 du Code du travail. Un jour férié peut être travaillé ou chômé. Seul le 1er mai est un jour obligatoirement chômé.
S’il est travaillé, il ne donne pas forcément lieu à une majoration de salaire. S’il s’agit d’un jour de repos, le salarié percevra sa rémunération habituelle du fait de la mensualisation. S’il s’agit d’un jour travaillé, le salarié percevra sa rémunération habituelle, sans complément (sauf disposition plus avantageuse d’un accord ou d’une convention collective).
Journée de solidarité
La loi du 30 juin 2004, établie suite à la canicule de 2003, vise à créer une « journée de solidarité » pour l’autonomie des personnes âgées et handicapées, qui est fixée par plusieurs entreprises au lundi de Pentecôte. Si le lundi de Pentecôte est choisi comme journée de solidarité par la négociation collective ou par votre employeur, vous devrez obligatoirement travailler le lundi de Pentecôte. Si vous souhaitez profiter d’un week-end prolongé, vous pouvez toujours faire une demande de congé payé, prendre un congé sans solde, ou poser un jour de RTT.
Depuis 2008, il est possible de choisir n’importe quel autre jour de l’année, à l’exception d’un dimanche ou du 1er mai, ou de « donner » un jour de RTT ce jour-là. Cependant, la majorité des entreprises conserve la date du lundi de Pentecôte, et l’on estime que 10 à 30 % des salariés travaillent ce jour-là.
Si le lundi de Pentecôte est choisi comme journée de solidarité, l’employeur verse une contribution de solidarité autonomie (CSA), à hauteur de 0,3 % de la masse salariale de l’entreprise.
La journée de solidarité est obligatoire pour tous les salariés relevant du Code du travail, à temps plein comme à temps partiel, cadre ou non, en CDI comme en CDD, intérimaires ou saisonniers.