Annecy : un défilé d’extrême-droite dans la vieille-ville agite la toile

Le défilé n’a pas été déclaré auprès des autorités.
Le défilé n’a pas été déclaré auprès des autorités. - Captures d’écran Twitter.

C’est une manifestation qui fait grand bruit sur la toile depuis mardi. À Annecy, un défilé nationaliste d’extrême-droite s’est déroulé sans autorisation le mardi 16 mai, aux alentours de 22h dans la rue Carnot, avec pour point de départ et de retour, la place des Romains. 

Des slogans nationalistes

Des images filmées de ce rassemblement nocturne ont été relayées sur les réseaux sociaux et auraient été diffusées, d’après nos confrères de France Bleu, sur le compte Twitter du Syndicat des fleuristes, un groupuscule d’extrême droite, dont certains membres ont déjà été associés aux violences qui ont émaillé le match France-Maroc lors de la dernière Coupe du Monde de football.

Cette manifestation du 16 mai, qui n’a pas été déclarée auprès des autorités publiques d’après la Préfécture de Haute-Savoie, a rassemblé des partisans défilant avec des drapeaux français et savoyards. On peut voir sur la vidéo des manifestants chanter devant l'église Notre-Dame-de-Liesse, et la plupart d’entres eux sont cagoulés.

Un défilé fermement condamné sur Twitter

Ce défilé a été vivement condamné par la classe politique sur les réseaux sociaux. À commencer par François Astorg, maire d’Annecy.

« Je condamne fermement la manifestation de militants d’extrême-droite qui a eu lieu à Annecy. Elle n’a pas été autorisée et les messages qui sont véhiculés ne sont pas acceptables dans notre démocratie, ni à Annecy, ni ailleurs », a t-il déclaré sur son compte Twitter.

Le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a également condamné le défilé, également sur le réseau social.

Une enquête a été ouverte

Le préfet de la Haute-Savoie « condamne l’organisation d’un tel rassemblement et rappelle que la liberté de manifester est encadrée par la loi afin de préserver l’ordre public ». 

Le parquet d’Annecy a ouvert une enquête ce jeudi 18 mai, suite au signalement de la Préfécture de Haute-Savoie de l’article 40 du code de procédure pénale. Les organisateurs de cette manifestation risquent jusqu’à 75 000 euros d’amende et à une peine de 6 mois d’emprisonnement.