Avec le retour des beaux jours, l’envie pourrait être de redonner un petit coup de frais à sa pelouse à coup de tondeuse. Seulement, pour protéger la biodiversité, il vaudrait mieux attendre. C’est même le cheval de bataille de l’association britannique Plantlife qui mène depuis 2019 la campagne #NoMowMay (comprenez « pas de tonte en mai »).
Opter pour une fauche tardive permettrait en effet de préserver la biodiversité des jardins. En laissant les plantes sauvages – telles que les orties, les pissenlits, les pâquerettes ou encore les trèfles – croître, les insectes pollinisateurs pourront mieux faire leur travail en assurant la reproduction des plantes. Nicolas Macaire de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) explique même auprès de Ouest France qu’« au fil des années, on obtient une diversité d’espèces de plantes très intéressante ».
En tondant sa pelouse trop tôt, il est aussi possible de détruire la faune sauvage qui s’y cache, comme des nids d’oiseaux, des limaces ou même des hérissons, pourtant très utiles à la biodiversité. Enfin, attendre pour tondre sa pelouse c’est aussi un bon moyen de lutter contre la sécheresse, les hautes herbes permettant de mieux conserver l’humidité des rosées.
Tondre seulement une partie de sa pelouse
La tonte reste tout de même nécessaire pour qui veut bien profiter de son jardin. Nicolas Macaire conseille alors de « s’orienter vers une autre gestion » en ne tondant que certaines parties de sa pelouse, comme « pour créer des accès à un fil à linge, une mare, une terrasse ».
Autre possibilité : conserver un coin en jachère, recommande Plantlife, afin que les insectes aient un espace pour butiner. « Ce sont de toutes petites réserves naturelles à l’échelle du jardin », souligne Nicolas Macaire à Ouest France.