Aix-les-Bains: une nouvelle fresque au Neptune réalisée par une artiste locale

«   La mairie m’a demandé de restaurer l’ancienne fresque qui s’était dégradée, j’ai estimé qu’on l’avait assez vue ! Alors j’ai proposé autre chose. » Annie Berthet, peintre et sculptrice originaire de Serrières-en-Chautagne, a « jonglé » entre le soleil et le mauvais temps pour achever la nouvelle fresque du transformateur de l’immeuble Neptune à Aix-les-Bains. « Entre le lac, le nom de l’immeuble... Peindre une divinité aquatique m’a paru cohérent. Ça a été accepté immédiatement. Aix est une ville d’eau, quand même ! »

L’œuvre finale mesure 5,40 mètres de large par 2,70 mètres de haut, plus 3 mètres par 2,70 mètres sur l’autre côté. Elle estime avoir travaillé dessus pendant environ une dizaine de jours, répartis sur plusieurs semaines. Mais ce n’est pas sa peinture la plus monumentale : « Il y a eu plus grand dans mes réalisations, par exemple 17 mètres de haut par 13 mètres de large. C’est à Aix aussi d’ailleurs, il faut entrer dans une traboule rue du Temple pour la voir. »

Pour décider du dessin, Annie Berthet a souhaité que l’œuvre fasse partie du quotidien des habitants et des passants. « C’est un lieu de passage, il fallait que ce soit lisible très vite, explique l’artiste. J’imaginais bien les gens se donner rendez-vous en s’aidant de la fresque, «tu vois où est le Neptune ? »  »

« Je ne caresse pas le spectateur dans le sens du poil »

Annie Berthet ne travaille pas seulement sur commande pour de la décoration. Cette artiste participe également à des expositions en Savoie, en Haute-Savoie, dans l’Ain... « Je suis peintre avant tout, raconte-t-elle. En 2010, j’étais en panne d’inspiration picturale, alors j’ai fait une grande sculpture. Depuis, je fais les deux, même s’il est plus facile d’évoluer en peinture car il y a moins de contraintes techniques. »

Le thème principal des œuvres d’Annie, c’est la femme, souvent nue. « C’est presque obsessionnel, glisse-t-elle. Mais je ne caresse pas le spectateur dans le sens du poil, il y a un côté décalé, voire difficile à regarder. C’est du nu, mais ce n’est pas beau, c’est rentre-dedans. Elles sont un peu impudiques. Ce n’est pas obscène non plus, mais c’est déstabilisant, ce sont des miroirs qui nous parlent au plus profond de nous-mêmes, des psychés. Ça renvoie quelque chose de notre intériorité. »

Pour découvrir le travail d’Annie Berthet, rendez-vous sur sa page Facebook : Annie Berthet artiste.