C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour l’histoire du musée savoisien, après huit ans de fermeture et quatre ans de travaux.
Un moment attendu depuis longtemps, « un jour historique pour tous les Savoyards », comme le qualifie Hervé Gaymard, président du département de la Savoie. En attendant son ouverture au public samedi 29 avril, l’Essor a pu se rendre à l’inauguration du musée. L’occasion de faire un tour d’horizon des nouveautés proposées.
Un musée qui s’inscrit dans le temps
Le parcours muséographique a entièrement été revu, l’idée étant de présenter l’histoire de la Savoie, du Paléolithique jusqu’à nos jours. A l’intérieur, le visiteur déambule à travers des salles avec six thématiques différentes. Un autre espace est consacré aux peintures murales de Cruet, seul témoignage pictural de ce type présenté dans un musée français.
Cette nouvelle version du musée se veut aussi moderne et vivant, autour d’actions culturelles, de médiation, pédagogiques et artistiques proposées toute l’année.
Le visiteur n’en prend pas seulement plein la vue, il peut toucher, écouter, jouer... tout au long du parcours : maquettes manipulables, jeux de construction en bois et d’autres outils sont mis à disposition. Une large place a été faite au multimédia : on retrouve une quarantaine d’écrans répartis dans le musée, qui permettent de visionner documentaires, films d’animation, et montages d’archives.
Et ouvert à tous
L’entrée du musée est gratuite, une volonté qu’à voulu dès le départ le département pour « donner accès à la culture au plus grand nombre », explique Hervé Gaymard, qui se dit « contre la culture élitiste ». Avec une ambition de taille, celle de faire du musée savoisien « la tête de réseau de tous les musées savoyards et alpins ».
La directrice Marie-Anne Grévin espère de son côté attirer « 40 000 visiteurs par an », contre 25 000 lors de sa dernière année d’ouverture en 2014.
Des collections riches et variées
Le musée possède près de 100 000 pièces en réserve, mais abrite seulement 2 000 objets « présentés dans une ambiance épurée, tout en bois et blanc », détaille la directrice.
Il y en a donc pour tous les goûts ! Parmi les pépites, la partie habitat se décline en maquettes, et même en reconstitution d’intérieur d’un chalet des Belleville, et d’un studio aux Arcs 1 800 avec une salle de bain conçu par la célèbre architecte Charlotte Perriand (voir plus loin). Les trésors archéologiques (la pirogue, voir plus loin) côtoient des objets plus contemporains comme des couteaux Opinel.
Les nombreuses restaurations, dons et acquisitions de ces 10 dernières années ont permis d’enrichir ses collections, notamment contemporaines, ce qui permettra leur rotation régulière, pour préserver les objets les plus fragiles de la lumière (papier, textile, parchemin).
Affiches et costumes seront renouvelés régulièrement permettant aux visteurs de revenir sans voir deux fois le même musée. Ce côté « mobile et nomade » va participer à l’attractivité du musée, selon Renaud Beretti, vice président en charge de la culture et du patrimoine.