Des débats houleux en interne, de la frustration voire de la déception, et une défiance assumée par certains élus à l’égard de François Astorg. En ce printemps 2023, avec la démission de Benjamin Marias du poste de premier adjoint, un vent de fronde souffle à la mairie d’Annecy.
Mais certains avis divergent quant à la responsabilité du maire dans ce climat. Pour cette figure de la majorité municipale, il n’est pas forcément question de s’en prendre à François Astorg. En tout cas pas à lui seul. « C’est facile de trouver un bouc émissaire, mais je pense que ce n’est pas que la faute du maire ».
L’élu regrette que ces dissensions au sein de la majorité apparaissent sur la place publique. « On doit laver notre linge sale en famille. Les désaccords, ça arrive. Dans toutes les familles, ça ne fonctionne jamais en symbiose parfaite ! Et je sais qu’on a tous envie que ça fonctionne ».
« On ne pense pas au bien commun »
Selon ce même membre de la majorité, les difficultés se sont accumulées depuis le début du mandat pour plusieurs raisons. « Le recours [lancé par Jean-Luc Rigaut en 2020 pour tenter de faire annuler l’élection, en vain, NDLR], le covid, la conjoncture budgétaire qui plombe les investissements ».
Ce que cette personne regrette aussi, c’est le jeu politique très partisan, entre les différentes collectivités, Département, Agglo, Région, les luttes intestines en coulisses. Une situation qui occupe une place bien plus impor On te dit clairement qu’on ne veut pas t’aider, on se prend ça de plein fouet. Dans ces cas-là, on ne pense pas au bien commun ».