Cluses: des professeurs du lycée Charles-Poncet s’opposent à la réforme du bac

Les professeurs proposent de décaler ces épreuves en juin.
Les professeurs proposent de décaler ces épreuves en juin. - Photo Laurent Escourou

«   Le lycée n’a pas été bloqué, nous ne voulions pas pénaliser les élèves. Ils sont déjà suffisamment stressés comme ça », affirme Laurent Escourou, professeur de physique chimie au lycée Charles-Poncet de Cluses. Ce lundi 20 mars 2023, les élèves de terminale avaient leur première épreuve de bac, celle de spécialité. Certains de leurs professeurs sont venus manifester leur désaccord face à la précocité de cette épreuve en se regroupant devant l’établissement vers 13 heures. « Nous portions des brassards noir «démocratie en deuil», car au-delà de la réforme du bac ; l’usage du 49.3 pour les retraites nous a beaucoup choqués, poursuit l’enseignant. On apprend la démocratie à nos élèves et on assiste à ça… »

« On va faire quoi maintenant ? »

Si les professeurs ont été obligés de passer la seconde avec leurs élèves pour faire en sorte qu’ils aient toutes les connaissances nécessaires pour cette épreuve du mois de mars, les élèves ont été les premiers à tester cette nouvelle formule du baccalauréat. «  Jusque-là, avec le Covid, nous n’avions pas encore expérimenté. Là, je n’ai qu’un jour de révisions avec certaines classes, une semaine pour d’autres. »

Mais le mois de mars permet d’ordinaire aux professeurs de travailler dans des conditions idéales puisque le mois n’est pas amputé par des vacances ou des jours fériés. Or, une nouvelle organisation va devoir être mise en place puisqu’entre des jours de repos offerts aux élèves et les corrections que doivent effectuer les professeurs, certains ne se retrouveront que la semaine du 3 avril, à la veille des vacances de printemps.

Quant aux élèves, certains s’interrogent : « On va faire quoi maintenant ? ». Alors, il y a bien le grand oral et quelques chapitres à préparer, mais les professeurs s’inquiètent aussi de la motivation des lycéens…