Certains chiffres sont éloquents. Chaque jour de l’an dernier, vingt nouveaux salariés franchissaient en moyenne la frontière pour aller travailler dans le canton de Genève, qui compte désormais 104 357 petites mains vivant ailleurs pour faire tourner sa florissante économie, selon les données publiées par l’Office cantonal de la statistique le 21 février. Et le nombre de frontaliers, qui a triplé en vingt ans, pourrait encore doubler d’ici 2032, d’après l’Observatoire des frontaliers.
Ces folles statistiques pourraient laisser penser que décrocher un emploi de l’autre côté de la frontière est à la portée du premier venu. La remarque fait sourire David Talerman, coach professionnel, spécialiste de l’expatriation via sa société Expatwire créée en 2007, et fin connaisseur du marché du travail suisse, bien plus exigeant qu’il n’y paraît.