Les agents de la centrale hydroélectrique de Bioge, le long de la RD22, sont de nouveau mobilisés depuis jeudi 16 mars au matin et ont mis en place un piquet de grève. Ils ont suivi en direct l’annonce par la première ministre Elisabeth Borne du passage de la loi en force, avec l’usage du 49.3.
« Il y a eu plusieurs semaines de combat et d’échange et, aujourd’hui, alors que les forces d’opposition sont présentes et auraient pu faire basculer les votes et user du droit démocratique de l’assemblée, le Gouvernement en a décidé autrement. C’est un droit constitutionnel mais il peut être vu comme abusif. On veut une motion de censure et une dissolution. C’est délicat mais c’est la dernière issue possible avant le référendum. En arrêtant la centrale on veut montrer qu’on sait aussi résister », précise Nicolas, agent EDF de l’usine de Bioge. Les neuf agents du site sont mobilisés.
L’équivalent d’une ville de 23 000 habitants
L’arrêt de la centrale hydroélectrique de Bioge correspond à une baisse de production de 22 mWh, soit environ la puissance nécessaire pour une ville de 23 000 habitants.