L'oncle de Claude et Bernard Burtin a connu l'âge d'or des palaces d'Aix-les-Bains. Claudius Cathiard était chef jardinier du palace "le Mirabeau". En 1936, l'hôtel ayant cessé d'assurer les salaires, il a pensé qu'il était préférable de devenir fournisseur de ces magnifiques établissements en devenant producteur horticole.
Début mars 1983, son neveu Claude Burtin, authentique amoureux de la nature et fasciné par le végétal va incarner cette exploitation ancrée et réputée sur le territoire aixois. Et il n'est pas à court d'arguments pour présenter son exploitation :
« En 1991, mon frère Bernard a rejoint l'exploitation. Nous avons créé le GAEC (Groupement agricole d'exploitation en commun) de Boncelin, sur la commune d'Aix-les-Bains. Notre exploitation, c'est aussi une histoire que nous voulons faire perdurer. Comme notre site d'Aix-les-Bains était devenu un peu juste au niveau foncier, on s'est développé sur des terrains de famille, à Mouxy, où on a pu conserver cette zone agricole d'à peu près 1 hectare et demi. »
« De plus en plus de clients »
« Depuis une dizaine d'années, on constate une évolution constante du plan maraîcher, des plantes aromatiques et des petits fruits. Dans le passé, quand les gens avaient de grands carrés potagers pour alimenter leur famille, on vendait des quantités importantes à beaucoup moins de clients. Aujourd'hui, on a un nombre croissant de citadins, de péri-urbains, de ruraux qui au niveau du jardin cherchent cet équilibre alimentaire. On vend peut-être moins au client en quantité mais on a de plus en plus de clients. »
Le covid, « au contraire de ce qu'on a pu craindre, ça a fait redécouvrir la production locale. Pour nous, ça a plutôt été une bonne chose. On a pu travailler car on a été classé "produits de première nécessité". La préfecture nous a autorisés à accueillir de la clientèle pour vendre nos produits alimentaires et nos jeunes plants potagers. Il y a eu une prise de conscience politique qui a permis de consolider ce lien avec la population. Quand il y a des crises, on s'aperçoit qu'on a besoin des producteurs locaux. »
En visitant les serres d'Aix-les-Bains et celles de Mouxy, on ne peut qu'imaginer l'énorme somme énorme de travail imposée aux acteurs de l'exploitation entre production et vente directe aux fidèles acheteurs de légumes, de fruits et de plantes ornementales. Six personnes réalisent ce travail au quotidien.