Albertville : L’école Pargoud manque de remplaçants

Les parents élus des écoles Pargoud s’inquiètent pour l’apprentissage de leurs enfants.
Les parents élus des écoles Pargoud s’inquiètent pour l’apprentissage de leurs enfants.

Depuis la rentrée de janvier, la situation se complexifie au sein de l’école Pargoud. Si certains remplacements se sont effectués sans problème, d’autres n’ont pas été possibles.

Des enfants sans enseignant

En maternelle, une enseignante n’a pas été remplacée pendant 2 semaines et demie. Une autre est absente depuis le 10 janvier avec en moyenne un jour sur deux d’assuré. Une enseignante de grande section/CP en congé maternité a été remplacée mais par une enseignante à 75 %. Cette dernière est absente depuis la rentrée de février et non remplacée. Par ailleurs, étant présente seulement 3 jours sur 4, le problème subsistait pour le vendredi. Une situation délicate qui plonge l’école, les parents et les élèves dans l’incertitude.

Une pétition pour réagir

Les parents s’inquiètent pour l’apprentissage des enfants et notent déjà des effets négatifs. Régine et Caroline mentionnent que des « enfants ont perdu leurs repères, d’autres pleurent au moment de la sieste ou du retour à l’école, certains ne veulent même plus y aller ». Ces enfants sans enseignant sont répartis dans les autres classes impactant la qualité de travail des autres élèves. « Garder les enfants à la maison n’est pas une solution, l’école est obligatoire », rappelle Régine.

Pour Badra, les parents sont dans une situation difficile et stressante. Le remplacement étant possible jusqu’au matin même du jour concerné, « on est constamment dans l’attente  ». Elle explique que sa fille a vu défiler plus de trois enseignantes cette année avec des méthodes de travail complètement opposées. De plus, les résultats des évaluations de CP n’ont pas été remis aux parents qui ne savent donc pas où se situe leur enfant en cette année primordiale.

Les parents-élus ont rédigé un mail adressé au Rectorat et à l’inspection d’Albertville. Une pétition éclair a été jointe au courrier.

Priorité aux écoles rurales et de montagne

L’inspectrice de l’éducation nationale d’Albertville, Audrey Jay, informée de la situation, précise que le territoire est constitué à 60 % d’écoles rurales et de montagne. « La priorité leur est donnée, ensuite on évalue les reports d’effectifs pour que les classes ne soient pas surchargées ». Elle rappelle que la période est propice aux arrêts à cause des maux de l’hiver et des chutes hivernales. Si elle concède que la succession d’enseignants n’est pas idéale, elle estime que la continuité a été assurée. « Les enseignants connaissent leur travail. » Les évaluations de CP ont été faites et les résultats seront communiqués aux parents. La situation est suivie avec vigilance.

Postes de remplaçants

Le département compte 182 postes de titulaires remplaçants dans sa brigade, soit 9 % de la ressource humaine enseignante. Audrey Jay précise que le nombre de postes attribués est pourvu.