Le 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes. Elle met en lumière la lutte contre le patriarcat, contre les violences sexistes et sexuelles, et le combat pour l’égalité.

Les origines de cette date puisent dans l’histoire du féminisme. C’est la militante allemande Clara Zetkin qui lance la proposition d’une journée internationales des femmes en 1910. S’ensuivent des journées de mobilisation partout en Europe pendant plusieurs années... jusqu’au 8 mars 1917 qui fait rentrer cette date dans l’histoire, lorsque la révolution russe a débuté par la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg. Il faudra attendre 1977 pour que l’ONU instaure officiellement cette journée internationale.

1791 – Olympe de Gouges

Olympe de Gouges réclame l’égalité politique dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. C’est une réponse à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui ne cite pas les femmes.

1850 – Loi Falloux

Cette loi ouvre les portes vers l’émancipation des femmes par l’éducation. Elle rend obligatoire de construire des écoles pour filles dans les communes de plus de 800 habitants. Elle sera la première étape du long chemin vers l’éducation des femmes.

1903 – Prix Nobel pour Marie Curie

Marie Curie reçoit le prix Nobel de physique pour sa découverte de la radioactivité. Elle est la première femme décorée par cette récompense. Elle recevra un autre prix Nobel (de chimie cette fois-ci) en 1911 pour ses travaux sur le radium.

1938 – « La femme doit obéissance à son mari » ?

Cette phrase est supprimée du Code civil le 18 février 1938. Cette réforme ouvre la porte à plus d’indépendance pour les femmes mariées.

1944 – Droit de vote

Charles de Gaulle signe l’ordonnance donnant le droit de vote et l’éligibilité aux femmes françaises (sauf aux Algériennes musulmanes, colonisées par la France à cette époque, qui devront attendre 1958). Les Françaises votent pour la première fois l’année suivante, en 1945, pour les élections municipales.

1949 – Le deuxième sexe

Le livre de Simone de Beauvoir est publié en 1949. Dans Le Deuxième sexe, elle plaide pour une autonomie de la femme et dessine les contours d’une philosophie féministe.

1965 – Indépendance des femmes

Grâce à la loi du 13 juillet 1965, les femmes mariées gagnent en indépendance. Elles peuvent désormais avoir un emploi et un compte en banque sans demander l’autorisation de leur mari et disposent librement de leurs biens propres.

1967 – Loi Neurwith

Adoptée le 19 décembre 1967, cette loi a permis l’accès aux moyens de contraception, notamment la pilule, ainsi que sa publicité.

1971 – Manifeste des 343

Dans les colonnes du Nouvel Observateur, un manifeste regroupant les signatures de 343 femmes qui affirment avoir été avortées est publié. Elles souhaitaient montrer la réalité de l’IVG aux autorités et réclamer un avortement libre et gratuit.

1975 – Loi Veil

La loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est promulguée après le long combat des féministes et de Simone Veil, alors ministre de la Santé. Le texte est voté pour 5 ans, à titre provisoire, et il faudra attendre le 31 décembre 1979 pour qu’il soit reconduit définitivement.

1990 – Viol conjugal

La cour de cassation reconnaît le « viol entre époux ». Il faudra attendre 1992 pour que le premier viol conjugal soit jugé et condamné. C’est un grand pas en avant contre la culture du viol pour un crime qui est encore difficilement pris au sérieux en société.

2013 – Les femmes ont le droit de porter un pantalon

Le 31 janvier 2013, l’ordonnance de 1909 portant l’interdiction du port du pantalon pour les femmes est abrogée. Un peu tard vous dites ?

2017 – #BalanceTonPorc

Adaptation du mouvement #MeToo en francophonie, #BalanceTonPorc a permis la libération de la parole des femmes victimes de violences sur les réseaux sociaux. Le mouvement a aussi montré à quel point le harcèlement sexuel, les violences, le viol ou l’inceste étaient répandus, invisibilisés, banalisés et systémiques.

2021 – Les femmes célibataires et les couples de femmes peuvent avoir des enfants

La loi élargit la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Elle est promulguée le 2 août 2021.

Les militantes s’activent autour de chez vous. A commencer par l’association #NousToutes qui existe dans tous les départements. En Haute-Savoie, elles sont très actives sur Annecy. Elles existent aussi en Savoie et dans l’Ain.

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, plusieurs initiatives sont mises en place par les mairies et les associations près de chez vous. Si vous souhaitez manifester ou vous instruire, on vous a prévu une liste non exhaustive des événements autour de chez vous.

Sur Annecy, vous avez sans doute déjà aperçues ces feuilles blanches au format A4 sur lesquelles sont peints des slogans en lettres noires et rouges. Des messages forts, volontairement percutants, du type : « on arrêtera de coller quand vous arrêterez de violer, tuer, agresser ». Derrière ces collages se cache une association militante que nous avons suivie dans ses actions. On avait également suivi les colleuses du Chablais en 2020, qui étaient très actives sur Thonon-les-Bains.

A Evian, l’antenne locale d’une association d’aide aux femmes et enfants victimes de violences, Women safe and children Haute-Savoie, a ouvert ses portes en mai 2022.

Deux femmes pompiers racontent leur engagement. Une interview où se croisent les aspirations de deux générations. Olivia Berbigette, 16 ans, est jeune sapeur-pompier depuis 3 ans à Bons-en-Chablais. Virginie Hamoneau, 42 ans, est la cheffe des pompiers du Chablais.

Aurore pratique le cyclisme depuis qu’elle a quatre ans. La jeune Vougerotte s’entraîne depuis trois ans au pôle France de cyclisme d’endurance, à Bourges. En ligne de mire, la sportive a notamment les championnats du monde de cyclisme de 2027.

Native de Scionzier, Irène Miollany, aujourd’hui âgée de 64 ans, publie le livre de sa vie. Dans «Le Velours de ma vie», elle se met à nu et raconte tout ce qu’elle a enduré. Une histoire forte, émouvante, qui lui sert de thérapie. Nous l’avons rencontrée.

Après plusieurs années de stages et de formation professionnelle, Adeline Dufour vient de passer les derniers mois à encadrer des équipes au sein de l’entreprise Colas de Perrignier pour des remplacements. D’ici peu, elle deviendra officiellement la deuxième cheffe de chantier de l’agence chablaisienne.