Du très riche débat d’orientations budgétaires, lors du conseil municipal de ce jeudi 2 mars, a émergé la question de la pertinence de mener à bien certains projets. Maxime Gaconnet lançait les hostilités : « La Maison des mémoires (prévue dans l’ancienne prison de l’hôtel Pax, ndlr), ça fait cinq ans qu’elle apparaît et toujours rien. Pareil pour la passerelle sur l’Arve, que je voulais aussi. Si on n’a pas les moyens parce que c’est trop cher, peut-être faudrait-il dire que ce n’est pas possible. J’ai l’impression qu’on veut faire de cette ville un bateau. »
Le principal opposant poursuivait dans la métaphore liée aux moyens de transport : « Je grossis volontairement le trait, mais si les habitants veulent des bus avec des roues en or, la Ville est en capacité de dire non. On n’est pas chez Amazon ou Netflix, où tout doit arriver en un claquement de doigts. »
« J’ai dit non aux halles alimentaires »
Christian Dupessey donnait deux exemples pour montrer que la municipalité est aussi capable de revenir en arrière et de ne pas céder à la folie des grandeurs : « J’ai dit non aux halles alimentaires (sur la place des Marchés, ndlr) et je le regrette car j’y tenais. J’ai aussi dit non à la cuisine centrale parce qu’on n’y arrivait pas. Aujourd’hui, la liste des investissements, on va la réaliser et on va s’en donner les moyens. »
Parmi les projets qui avaient été décalés en raison du contexte inflationniste figurent la passerelle sur l’Arve et la maison de la tranquillité publique.
Estimé à 2,5 millions d’euros en 2021, le passage aérien à côté du casino coûtera finalement un million de plus.
Quant aux futurs locaux de la police municipale derrière la MJC, ils reviendront à 4,6 millions d’euros, au lieu des 3,2 initialement prévus.