Déclaré mort par erreur, il se retrouve privé de retraite : « ça commence à nous inquiéter »

L’Assurance maladie a envoyé un courrier au domicile du couple, dans lequel est annoncé par erreur le décès de Philippe.
L’Assurance maladie a envoyé un courrier au domicile du couple, dans lequel est annoncé par erreur le décès de Philippe. - Photo VDN

En ouvrant son courrier vendredi 3 février, Philippe Deneuville a eu une drôle de surprise. « Nous venons d’apprendre le décès de Philippe Deneuville », indique une lettre de l’Assurance maladie. Lui et sa femme pensent d’abord à une farce de la part de leur enfant, ou une erreur, mais le numéro de Sécurité sociale est bien le sien. Pas de doute, aux yeux de la CPAM et plus généralement de l’administration, Philippe est décédé.

Seulement, l’erreur engendre de fâcheuses conséquences et l’intéressé alerte de sa situation auprès de nos confrères de La Voix du Nord. « À cause de ça, je ne perçois plus ma rente d’accident du travail et ma retraite. Ma carte Vitale est bloquée, les intermédiaires médicaux, comme les pharmaciens, n’ont pas été payés pour leurs services ».

2000 euros non perçus

Depuis bientôt trois semaines, le couple se retrouve privé de précieux revenus. Pour débloquer la situation, Philippe a dû envoyer un certificat de vie ainsi qu’un acte intégral de naissance. Même si ces derniers ont été transmis « rapidement », « rien ne bouge », insiste le couple.

« Ça commence à nous inquiéter. Entre la retraite et la rente non perçues, pour le moment, c’est 2000€ qui n’ont pas été versés, indique Philippe. Si ça dure un mois, ça passe. Mais si ça s’éternise, ça va devenir compliqué financièrement. »

Reste en suspens la question des causes de cette erreur. « Le décès a été acté au 28 décembre alors qu’on avait la preuve que mon mari était hospitalisé à Lille du 23 au 24 janvier pour des examens », explique Brigitte à La Voix du Nord. « Une erreur a été commise, mais par qui ? »