Les motifs de licenciement sont nombreux : absences répétées, insuffisance professionnelle, difficultés économiques, injures envers l’employeur… Mais saviez-vous que vos flatulences pouvaient également vous coûter votre poste ? D’après un arrêt du 31 mai 2022 de la onzième chambre de la cour d’appel de paris, péter au travail constitue une raison légitime de renvoyer un salarié.
Un « manque total de bienséance »
Pour comprendre cette décision, il faut remonter en septembre 2016. Comme le raconte le Point, un directeur commercial d’une enseigne de matériaux d’Ile-de-France est convoqué à un entretien préalable à un licenciement. On lui reproche alors d’avoir eu un comportement « incompatible avec l’exercice de ses fonctions » et d’avoir fait preuve d’un « manque total de total de bienséance, de tenue en société et surtout d’hygiène » à l’égard de ses collègues.
Un tel motif, peu commun, a de quoi surprendre. En fait, l’employé aurait multiplié les actes irrespectueux envers sa hiérarchie et ses collaborateurs. Dans sa lettre de licenciement, il est notamment raconté comme il s’était permis, quelques jours plus tôt, de faire remarquer à un collègue qu’il avait « pris du ventre », avant d’émettre un gaz malodorant et de rétorquer : « Il fallait que vous sortiez du bureau, du coup arme massive obligatoire ».
En plus de ce genre de comportement visiblement répété, il lui est également reproché des retards et d’autres remarques acerbes à l’encontre de certains membres de l’équipe commerciale.
Attention aux gaz intentionnels et malveillants
Au terme d’un procès en appel, la cour de Paris a finalement retenu que les « propos déplacés » de l’employé et « le comportement irrespectueux » qu’il a pu avoir vis-à-vis de ses collègues constituaient une faute justifiant son licenciement.
Le cour précise toutefois que l’employé ne l’a pas « convaincue » que ses « flatulences étaient involontaires », afin que péter au bureau ne devienne pas une interdiction absolue.