Claude Rosset est né le 1er décembre 1946, il était le fils de Louis, spécialiste en mécanique générale, et de Georgette infirmière libérale très appréciée. L’Allemogne, rivière toute proche, sera, toute sa vie, un lieu de jeu puis de passion et de détente.

Après l’école primaire, il entra à 11 ans en 6e et internat à l’Ecole Nationale des Plastiques d’Oyonnax, jusqu’en terminale. Il effectua son service militaire en Allemagne (16 mois) à Constance. A son retour, il intégra le CERN, où ses connaissances, son esprit observateur, créatif, et l’amour du travail bien fait furent très appréciés de ses responsables, qui lui décernèrent des éloges mérités lorsqu’en 2002, handicapé par la maladie, il cessa son activité.
Très jeune il pratiqua, en compagnie de son père la pêche, et plus tard la chasse. Il sera un membre actif de l’association piscicole. La peinture l’attirait. Sur ses toiles, tant qu’il le put, il fit vivre sa passion de la nature.
En 1967, il épousa Michèle et rapidement aménagea sa maison près de la rivière. La famille s’agrandit avec la venue de François, puis de Frédéric. Plus tard 5 petits-enfants le comblaient de joie
A l’entrée de ses enfants à l’école il intégra le Sou des écoles, apportant une aide technique importante et précise pour les décors de la soirée repas spectacle ainsi que sa joie et son humour dans des sketchs qu’il imagina et joua. Il fit partie des encadreurs du ski scolaire, sport qu’il aimait ainsi que la marche en montagne. Aux classes nature de ses enfants à Narderans il fut aussi très apprécié par sa participation à toutes les taches, ses connaissances.
Claude pratiquait l’amitié. C’était un plaisir de le rencontrer. Même handicapé, il aimait converser, avec le sourire, oubliant sa maladie. Celle-ci limitant ses activités, il passait de longues heures à observer, admirer la nature, la rivière, les animaux et le défilé des saisons. Son décès rapide a surpris et attristé tous ceux qui le connaissaient et l’appréciaient. Tous gardent des souvenirs très forts de Claude.
Roland Cubier : une passion pour la musique
Tous ceux qui ont connu Roland l’évoquent en un mot : la musique.
Né en 1947 il était un enfant facétieux, casse-cou et par ses exploits. A 7 ans il rencontra celle qui l’accompagnera toute sa vie : la musique. En cachette de son père, en passant par la fenètre avec la complicité de sa mère et de sa sœur , il va aux cours de solfège puis de trompette de Louis Prost, directeur de l’Echo du Reculet (« Chef » Son père découvrira son fils trompettiste lors du Festival des Musiques et comprend son destin.
Louis Prost détecte en Roland un vrai talent et fera tout pour qu’il puisse entrer au Conservatoire de Genève. Avec quelle déférence Roland parlait du « Chef Louis Prost ». Il découvre l’exigence et la rigueur demandée par la pratique de son instrument, ce qu’il fera quotidiennement ( au moins une heure)jusqu’à ses dernières semaines.
A Genève il fait un apprentissage de maçonnerie, dont il connaissait les premiers gestes par son père et entre chez Givaudan comme maçon puis pompier plus tard.
Dès 1970 travail la journée mais le soir , le week-end il joue avec la fanfare, avec différents orchestres de bal dans le Pays de Gex, Genève, au Casino d’Evian. C’est là qu’il fait la 2e rencontre de sa vie : Marie-Claude suivie rapidement d’un mariage . Roland dit clairement à son épouse qu’il en a une seconde: sa trompette qui l’accompagnera jusque sur son cercueil.
Le jeune couple s’agrandit avec Frédéric en 1972 et Sandrine en 1975 et s’installe dans sa maison à Allemogne où il accueillera avec bonheur deux petits enfants.
Il joue à Thoiry puis dirige l’Echo du Crêt de la Neige et l’Ecole de musique à Sergy et plus tard l’Echo du Chalet Suisse.
Qui a écouté Roland ne peut oublier sa technique, sa virtuosité, son souffle puissant, cette sonorité chaude obtenue de sa trompette. Il jouait toutes les musiques, dont il avait une grande connaissance ce qu’a rappelé l’Echo du Chalet présent à ses funérailles allant de l’Ave Maria au jazz
Roland était aussi un homme chaleureux qu’on rencontrait avec plaisir.
Roland Henneberger : peintre et pompier
Encore marqué par les décès de Claude Rosset et Roland Cubier, Thoiry apprenait, avec émotion et tristesse, lundi 30 janvier, celui de Roland Henneberger après un combat courageux contre une terrible maladie. Cette nouvelle attristait fortement le Centre de Secours de Thoiry dont il avait été un membre très actif.
Réservé au premier abord, Roland observait avant de se dévoiler. Derrière son visage, parfois fermé, se cachait un homme très sensible aux autres, qui s’ouvrait alors à une amitié indéfectible.
Il est né le 17 octobre 1941 dans le centre de Thoiry où il a toujours résidé. Après l’école primaire, il était entré en apprentissage de plâtrier-peintre chez Henri Dubosson, puis y avait travaillé. Musicien à l’Echo du Reculet dans sa jeunesse, il avait intégré la musique du 13e BCA de Chambéry lors de son service militaire.
Il a épousé Jeannine en 1968. Le jeune ménage a eu le bonheur d’accueillir Marielle en 1971. Proche de la maison familiale, il avait aménagé la sienne où il recevait avec plaisir amis et famille dont ses 4 petits-enfants et 2 arrières petits-enfants. Il avait aussi un grand plaisir à montrer son jardin, ce qui lui avait valu des récompenses communales.
En 1967, il avait créé son entreprise. Son travail de qualité lui permit d’effectuer de nombreux chantiers tant dans le neuf que l’ancien. Il fut très heureux de participer à la construction de la première partie de l’Ecole des Gentianes et de la rénovation de la salle des fêtes.
Homme de coeur et poussé par son oncle Gustave il était entré au corps des sapeurs-pompiers le 1er janvier 1969 et durant 30 ans fut toujours disponible pour répondre aux demandes des secours. Ayant suivi les formations nécessaires, il fut promu caporal (1972), sergent (1974) et sergent-chef (1990) et reçut la médaille d’argent (20 ans de service), vermeil (25 ans) puis or (30 ans).
Retraité, il resta très présent aux manifestations. Les sapeurs pompiers, anciens comme actifs, rassemblés autour du drapeau, lui ont rendu un chaleureux hommage lors de ses funérailles.