Samedi 4 février, à 19 heures, le spectacle « Kliniken » sera présenté sur la scène du théâtre des Allos.
En vidéo, la répétition de la pièce
Pourquoi ce spectacle est-il unique à plus d’un titre ?
Cette représentation est unique à plus d’un titre. Tout d’abord, elle ne sera présentée qu’une seule fois. Comme l’explique Guillaume Cesbert, le professeur de théâtre d’Arve en scène : « Il s’agit d’un travail d’école. Nous n’avons pas vocation à la jouer plusieurs fois et à concurrencer les troupes de théâtre. »
Ensuite, il s’agit de la toute première fois où les élèves des trois disciplines artistiques préparées à l’école Arve en Scène présentent ensemble un spectacle. Sur scène seront réunis six élèves de l’école de théâtre T3, avec les six danseuses de cycle 2 de danse classique de la classe de Claire Epineau et l’orchestre de flûte traversière de Brigitte Perret. « Tout cela est très complexe à mettre en place, mais il s’agit d’une volonté commune des trois enseignants de présenter quelque chose ensemble. Nous avons tous été ultra-volontaires sur ce projet », explique Guillaume Cesbert.
Le professeur est à l’initiative de ce projet quand il a eu l’idée de mettre en scène cette pièce de Lars Norèn, un auteur suédois récemment décédé (1944-2021). Autre singularité du spectacle, par le thème abordé. Celui de l’internement en hôpital psychiatrique ; un sujet fort. « Je l’ai adapté aux personnalités de mes acteurs, tout en coupant des scènes de la pièce originelle. J’ai enlevé les passages les plus violents, par exemple », explique le professeur.
Comme aime le répéter le professeur à Axelle, Laurane, Norah, Lilly, Ethan, Esther et Solange : « L’écrin est aussi important que le texte pour la qualité de votre travail. »
Quel est le sujet abordé par la pièce ?
« Kliniken est écrit à partir de conversations échangées dans un hôpital psychiatrique. Dans ce projet de théâtre documentaire, Il n’y a pas d’histoire, mais plusieurs histoires. Ainsi chaque personnage est une petite histoire », résume le metteur en scène dans le synopsis de la pièce. « Ce sujet me semblait intéressant à travailler avec un groupe d’adolescent qui entre dans l’âge adulte. J’ai tout de suite vu que la danse pouvait très bien s’intégrer dans la narration. »
L’an dernier déjà, il avait travaillé une pièce sur les migrants avec la classe de Claire Epineau. « On a vu le potentiel que cela pouvait représenter, d’unir nos deux disciplines. » La musique s’est imposée comme une troisième évidence. Ainsi, Brigitte Perret a fait un gros travail pour que son groupe de musiciennes interprète une partition à la flûte traversière qui corresponde au texte et à la danse. L’autre intérêt pour ces apprentis comédiens de jouer la pièce sur une vraie scène de théâtre, c’est de pouvoir bénéficier d’une infrastructure et de techniciens professionnels devant un public.
« Kliniken » à voir le samedi 4 février, à 19 heures, au théâtre des Allos (14 place des Allobroges) de Cluses. Déconseillé aux moins de 12 ans. Un spectacle gratuit et sans réservation.
Ce samedi matin du 28 janvier, à L’Atelier, nous retrouvons pour la dernière grande répétition, les six comédiens avec leur professeur, Guillaume Cesbert et leur camarade devenue assistante du metteur en scène car elle ne peut être là le soir de la représentation. Après plusieurs semaines de mise en scène, tout semble en place pour le jour J, même si les trois groupes n’ont eu qu’une seule fois la possibilité de se retrouver ensemble pour le filage. « La santé mentale on n’en parle pas assez. C’est intéressant de montrer que ça existe et que ces personnes qui vivent dans une clinique spécialisée ont un profond mal être », commente l’un des acteurs. « Être sur scène avec de la musique et de la danse, tout prend vie, résume cette autre comédienne. C’est beaucoup de contraintes tout ça, mais ça fait plaisir. » Une osmose s’est créée entre les groupes. « On a également cherché à mélanger les qualités de mouvement des danseuses avec le jeu de scène des comédiennes. Ce qui permet de donner à une danseuse un rôle dans une scène et à une actrice de se mêler aux danseuses », poursuit Guillaume Cesbert.
Encore des places pour le module cinéma
Dans le cursus d’apprentissage des arts de la scène, le groupe de Guillaume a également un module cinéma de quatre jours. Un module ouvert à tous, à condition d’avoir déjà une expérience dans le théâtre. À l’heure actuelle il reste des places pour les séances qui se dérouleront la première semaine des vacances d’avril. Avis aux amatrices et amateurs.