L’arroseur arrosé… Depuis un mois, de la peinture « anti-pipi » a été installée dans le quartier de Soho, à Londres (Royaume-Uni), pour dissuader les hommes de se soulager dans ces rues qui comptent de nombreux bars, restaurants et théâtres. Le principe est simple : grâce à une couche transparente hydrofuge appliquée sur les murs, l’urine se renvoie immédiatement sur les coupables.
Les autorités n’ont pas choisi ce quartier au hasard. Soho est réputé pour sa vie nocturne et il n’est pas rare que des personnes, souvent ivres, décident de se soulager contre un mur, ou une porte. « C’est une honte absolue que les résidents qui souffrent depuis longtemps doivent supporter des touristes utilisant Soho comme leurs toilettes personnelles », déclare Patrick Lilley, conseiller de Soho.
Un manque de toilettes publiques
Si le problème s’explique en partie par les quelques 400 enseignes autorisées à vendre de l’alcool dans le quartier, il faut également prendre un compte le manque de toilettes publiques permanentes. Sur les réseaux sociaux, les résidents s’en plaignent d’ailleurs. « Quand allez-vous alors avoir assez de toilettes publiques OUVERTES. Faites quelque chose à ce sujet plutôt », dit l’un d’eux, en réponse à la Ville.
Pour accompagner sa peinture « anti-pipi », Westminster a également installé des urinoirs temporaires, uniquement ouvert du jeudi au dimanche, lorsque le quartier de Soho est le plus fréquenté. Une augmentation des amendes pour les contrevenants a aussi été décidée. Elle est désormais de 50 à 80 livres (57 à 91 euros).
Une peinture déjà testée en France
Au cours de cette année, la Ville souhaite installer la peinture dans « 5 autres endroits ».
Ce dispositif n’a rien de nouveau. La peinture hydrofuge a déjà été testée dans le quartier de Hambourg en Allemagne en 2016, mais aussi en France. À Paris, notamment, cela a été testé dans plusieurs arrondissements, entre novembre 2015 et février 2016. Mais le dispositif s’est révélé trop cher (à 50 euros le m²) et pas assez dissuasif.