Il adore la Haute-Savoie de son enfance. Et pour rien au monde, malgré un agenda bien chargé et des compétitions courues dans le monde entier, Victor Lafay, professionnel chez Cofidis, ne délaisserait son territoire, son village de Mûres, pour s’y ressourcer et s’y entraîner.
Autant dire que le bassin annécien, avec les Bauges en particulier, est un terrain de jeu idéal pour lui. En tête de ses routes fétiches : le Semnoz. « J’ai mes petits endroits favoris, par exemple le début du Semnoz par Quintal, il y a des pentes très raides, c’est super bien pour travailler », confie le coureur.
Quand il le peut, il y va jusqu’à « 3 à 4 fois par semaine », sans forcément faire toute la montée.
« C’est compliqué de s’en lasser »
De manière générale, « je vais beaucoup dans les Bauges, le Revard, le pont de l’Abîme, Arith, le col de Plainpalais, le col du Pré ».
Pour lui, ce sont des conditions d’entraînement optimales : « les routes sont belles, il y a peu de voitures, et il y a des pentes assez dures ».
« Certains varient beaucoup, moi je fais beaucoup les mêmes parcours. Quand on arrive à Arith, c’est beau… c’est compliqué de s’en lasser ».
Il retrouve régulièrement sur ces routes d’autres coureurs de la région, ou croise aussi des amateurs, qui le reconnaissent parfois, roulent quelques kilomètres avec lui, histoire de discuter.
Autre lieu d’entraînement favori de Victor : le domaine nordique de La Féclaz… quand les conditions le permettent. « Le ski alpin, je n’ai pas trop le droit », confie le cycliste, à cause des risques de blessure. Il se rabat avec plaisir sur le ski de fond, qui permet aussi des efforts intenses et du travail d’endurance. Et « ça fait du bien de changer de sport, de temps en temps ».
Il n’en garde pas un très bon souvenir… et pour cause, sa première participation au Tour de France, en 2022, s’est soldée par un abandon, dans des conditions difficiles.
« J’ai dû abandonner, je n’arrivais pas bien à respirer. C’était très frustrant de ne pas savoir ce qui se passait. C’était une bonne semaine de galère… il n’y avait pas de plaisir, c’était de la survie ». Le verdict sera connu quelques jours plus tard : c’était bien le Covid, malgré des tests négatifs réalisés sur le moment.
S’il peut, il y retournera cette année… mais le Tour ne figure pas à ce jour parmi ses objectifs principaux. Au menu notamment, Tirreno-Adriatico, la Flèche Wallonne, le Giro. « Si j’ai la forme et que l’équipe me choisit, je ne vais pas me priver ». D’autant que l’édition 2023 emprunte largement les routes de Haute-Savoie.