La maison de la parentalité et des familles (MDPF) d’Aix-les-Bains arrive au bon moment. C’est l’avis de Céline Mathieu, qui suit ce dossier pour la municipalité. « Maintenant, nous savons ce qui est bon pour le développement de l’enfant et de sa famille, mais cela met trop de temps pour arriver auprès des familles et des professionnels », estime la chargée de projets petite enfance. Des parents qui se retrouvent souvent perdus face à toutes les informations qu’ils trouvent sur internet. « On entend tout et son contraire », observe-t-elle. « C’est très difficile de pouvoir se repérer. »
Lien affectif enfant-parent
Le projet aixois prend donc pour modèle l’Institut de la parentalité, créé à Floirac (Gironde) en 2017. Avec, pour boussole, la théorie de l’attachement. Cette dernière est devenue « centrale dans la compréhension du développement des enfants et, de manière plus générale, du développement humain », note-t-il sur son site.
D’après cette théorie, le lien affectif « se construit principalement au fil des interactions quotidiennes avec le parent, et les évènements qui suscitent des manifestations de détresse ou d’alarme chez l’enfant sont particulièrement importants pour [en] définir les contours ». Il donnerait à l’enfant, sur ses 1 000 premiers jours, « une feuille de route qui guidera ses attentes, ses comportements et ses états émotionnels (...) tout au long de sa vie ».
Au-delà de l’information au public, la future MDPF revêtira aussi une dimension de formation et de recherche. « L’idée, c’est que ça grandisse et ça s’enrichisse », indique Céline Mathieu. Un premier colloque est à l’étude pour la semaine des droits de l’enfant, en novembre.