C’est une réalité nationale, mais à laquelle notre territoire est de plus en plus exposé : la désertification médicale.
Début 2022, le centre de soins et la cabine de télémédecine, rue Ampère, ont ouvert leurs portes. Car si la santé relève en théorie de la compétence de l’Etat, « la collectivité est obligée d’apporter des micro-réponses », signalait déjà Régis Petit, dans nos colonnes, le 14 juillet dernier. « On a créé ce centre pour mettre à disposition des professionnels de santé des locaux largement dimensionnés, explique le maire. L’espoir, grâce à ses conditions matérielles, serait d’accueillir des médecins, même si c’est devenu un sport national, aujourd’hui… »
Pour l’élu, le centre Ampère à lui tout seul ne pourra pas résoudre le problème de fond, même dans le cas où la collectivité parviendrait à trouver un ou deux médecins supplémentaires. « On est dans un désert médical, comme 80 % du territoire français. J’en veux terriblement à l’Etat de ne pas avoir anticipé cet écroulement de la médecine de ville. Nous, élus locaux, on se fait engueuler par nos concitoyens, on se dépatouille comme on peut pour créer des locaux, mais sans les médecins ça ne résoudra rien… C’est un scandale d’Etat et on en a encore pour au moins 5 ou 6 ans à souffrir… »