En tenant compte des aéroports, des compagnies aériennes, des services de navigation aérienne et de maintenance, le secteur aéronautique représente 2,1 % du PIB européen, soit environ 300 milliards d’euros et 5 millions d’emplois. 1,034 milliard de passagers ont été transportés dans l’Union européenne en 2019, mais le trafic aérien a diminué de 73 % en 2020 par rapport à l’année précédente en raison de la pandémie. Paris-Charles-de-Gaulle est le principal aéroport de l’Union Européenne. En 2019, il a accueilli 76,2 millions de passagers. Sur le podium, Amsterdam avec 71,7 millions et passagers et Francfort avec 70,6 millions de passagers se disputent la deuxième et la troisième place.
Un tissu industriel structuré
En 2019, Airbus est devenu le premier constructeur aéronautique mondial avec un chiffre d’affaires de 70,5 milliards d’euros, devant la compagnie américaine Boeing. Le siège d’Airbus est en France, mais le groupe possède des sites en France, en Allemagne, en Belgique et en Espagne. Avec Finmeccanica en Italie, Rolls Royce en Grande Bretagne, Safran en France, Collins Aerospace, Diehl aviation ou Liebherr Aerospace en Allemagne, l’Europe abrite des équipementiers de première importance mondiale. Au-delà de l’aviation civile, les budgets militaires vont augmenter en raison des événements géopolitiques. Notamment, des entreprises allemandes et françaises du secteur devraient bénéficier de la montée en cadence des commandes du Rafale de Dassault Aviation.
En revanche, l’industrie spatiale européenne peine à maintenir son niveau d’activités. Fortement impactée par la crise du Covid-19 depuis début 2020, l’industrie aéronautique doit aussi relever le défi technologique de la décarbonation. Les perspectives de croissance et de stabilité doivent tenir compte de ces évolutions. Le secteur de la sous-traitance, plutôt bien structuré en Europe, devra répondre à ces évolutions par des propositions technologiques, économiques et dynamiques d’excellence.