Vous avez une offre très variée. Comment elle s’est construite ?
Je vais où on m’appelle ! J’ai collaboré avec la TSR pour l’émission «C’était mieux avant». Deux jours en immersion totale dans une classe du début du XXème siècle. Tous les gosses avaient peur de moi ! J’ai demandé à mes parents de m’aider à préparer : il fallait être crédible. Je donne aussi des formations à l’IUT (institut universitaire de technologie) d’Annecy, histoire de décoincer la parole des nouveaux. Je fais la cohésion de groupe pour l’équipe de France de saut à skis, ainsi qu’un travail avec les patineurs pour savoir être à l’aise en interview, mais on travaille aussi l’interprétation de leur programme.
Là, l’impro sort du contexte théâtral…
C’est une manière d’aborder les choses quel que soit le contexte. Au conservatoire, on trouve des chemins pour utiliser l’instrument d’une autre façon ou intéresser les ados au solfège. Aux cours d’improvisation théâtrale et musicale, avec Cécile Pérot, les élèves accompagnent l’impro sur scène avec leur musique.
Et ça marche à tout âge ?
Avec les enfants, on doit vraiment changer de façon de travailler. Ils ne tiennent plus en place, n’arrivent plus à se concentrer et zappent. Etre sur TikTok dans sa chambre et se produire devant un public, c’est autre chose. Ils sont de plus en plus inhibés dans la vraie vie. Les jeunes qui sont mal à l’aise à l’oral devraient venir faire un an d’impro et ça irait tout de suite mieux ! Certains «timides» explosent et se révèlent avec l’impro. Ça aide aussi à être fier de soi.