L’histoire du lieu commence en 1926, année de la construction du « Foyer Rumillien » en centre-ville, dans la Grande-Rue, future rue Charles-de-Gaulle. Une salle polyvalente qui, le samedi et le dimanche devient cinéma sous le nom de « Rex ». Au fil des années, le cinéma aura des hauts et des bas, selon ses gérants. Après une période de gestion associative sous le couvert de l’Avant-garde Albanaise, ils vont se succéder avec plus ou moins de bonheur, sans que jamais les Rumilliens ne boudent la salle, bien au contraire.
Racheté par la commune en novembre 1966, devenu « Concorde » en 1976, il devait être repris par Alain Bombon, puis en 1990 par les époux Dagand, et en 1994 par Bernard Lanfranc. Avec une remarquable progression des entrées (près de 42 000 par an), il confirmait son rôle primordial dans la vie culturelle locale. D’autant que, avant le Quai des Arts, le « Concorde » était alors la seule salle digne de ce nom sur la ville…
L’installation d’un nouvel espace commercial et de services dans le centre ancien de Rumilly pose de nouveau l’épineux problème du stationnement. En particulier du côté de la rue Charles-de-Gaulle et la Place Croisollet, où les places de parking sont plutôt rares.
Lors de l’établissement du dossier initial de reprise du Concorde, la municipalité a prévu une zone de stationnement dédiée au nouveau centre médical, de l’autre côté de la Néphaz, sur un terrain aujourd’hui propriété de la commune. Mais il reste assez éloigné.
Les usagers pourront compter alors, peut-être, sur le nouveau parking en silo prévu du côté de la rue Pierre-Salteur.
Le 31 décembre 2016, quelques semaines avant l’ouverture des « Lumières de la ville », le « Concorde » fermait définitivement ses portes, après 90 années de bons et loyaux services. Une petite larme…
Depuis, le bâtiment de l’ancien cinéma est inoccupé malgré des projets associatifs restés sans avenir. Et les Rumilliens se sont demandé ce que l’on pourrait bien faire de ce bâtiment au style si particulier, serré au cœur de la ville historique.
Quoiqu’il arrive désormais, le Concorde restera. Et même si sa destination n’a plus rien à voir avec son passé culturel, il continuera encore, au moins le temps d’une génération, à témoigner d’une époque révolue.