Il était né le 25 janvier 1927, aîné d’une fratrie de trois, vivant son enfance dans la ferme familiale au Mollard. Intelligent et soucieux d’apprendre il obtint le certificat d’études avec 2 ans d’avance. Malgré l’insistance de son instituteur pour qu’il poursuive ses études son père refusa. L’arrivée de la guerre stoppa ses souhaits.
Avec son grand-père, ils furent, sans le vouloir, les auteurs du premier acte de résistance en Pays de Gex, en coupant et récupérant une partie de la ligne téléphonique installée par les Allemands dans le fossé de la route nationale. L’électrification de l’écurie n’eut lieu finalement qu’en 1945.
Le poids de la ferme familiale
Agriculteur par obligation, disait-il, il regretta de ne pas avoir poursuivi ses études. Autodidacte, il développa ses connaissances dans tous les domaines et ainsi occupa, durant 20 ans, un poste à responsabilités au CERN.
Il découvrit la mécanique et l’électricité, au garage Demornex, grâce à un prisonnier allemand et put ainsi faire son service militaire dans l’aviation Il souhaitait y faire carrière mais dut revenir travailler à la ferme.
Il fit la connaissance de Léone, Bressane, venue en vacances à Thoiry, qu’il épousa en 1950. Deux enfants, Marie-Claude (1951) et Philippe (1956) complétèrent leur bonheur.
Enfin une place au CERN
Grâce aux emplois dans la construction, il se forma en maçonnerie, se perfectionnant aux cours du soir des Arts et Métiers de Genève, et devint conducteur de grue puis de pont roulant, diplômes lui ouvrant les portes du CERN. Il sut saisir l’opportunité d’une formation pour accéder au poste d’opérateur à la salle de contrôle. Bien qu’entouré de techniciens supérieurs et d’ingénieurs son avis était toujours écouté. A l’anglais technique qu’il apprit, il ajouta le langage courant et se débrouillait bien lorsqu’il allait aux USA chez sa fille.
Un vrai Mac Gyver
Ses connaissances en maçonnerie, électricité, travail du fer et du bois furent un grand atout dans la construction de sa maison. Véritable Mac Gyver, il répara, pour ses amis, une multitude d’appareils, animé du plaisir de rendre service.
Aimant le contact humain, il s’engagea dans la vie associative mettant à leur service ses connaissances et assurant, avec efficacité, des postes à responsabilités. Son bilan est impressionnant : gymnastique (50 ans), Sou des écoles (10 ans), sapeur-pompier (15 ans), Comité des fêtes (25 ans), Gestion du matériel (40 ans).
Une grande foule d’amis et de connaissances l’entourait pour un dernier adieu en l’église de Saint-Jean-de-Gonville où tour à tour ses enfants, ses amis évoquèrent le grand personnage qu’il était. Le Pays Gessien, dont il était fidèle lecteur, s’associe à ces nombreuses marques de soutien.
En 1992, Georges Dumollard participa à la création des Amis de Narderans. Responsable des travaux durant 20 ans, meneur d’hommes, il organisa plusieurs chantiers afin de faciliter l’accès à l’eau pour les humains et les bovins en estive, et améliorer l’aménagement du chalet.