Le recours déposé contre l’Ecoparc du Genevois examiné par le tribunal de Grenoble

Des membres de la Confédération Paysanne et du collectif citoyen avec leur avocate, devant le tribunal de Grenoble
Des membres de la Confédération Paysanne et du collectif citoyen avec leur avocate, devant le tribunal de Grenoble

Après trois ans de recours et de lutte pour une alternative à l’Ecoparc du Genevois, situé sur l’agglomération de Saint-Julien, le deuxième recours déposé par un collectif de citoyens, soutenu par la Confédération paysanne 74 et l’ACPAT (Association de concertation pour l’aménagement et les transports), a été examiné par le tribunal administratif de Grenoble, mardi 6 décembre.

Ils ont un contre-projet

Depuis 2019, le collectif a produit deux recours auprès du tribunal administratif et a présenté un contre-projet sur ces vingt hectares qu’ils ont appelé «Agroparc» (Cf. notre édition du 11 mais 2020). Ils rappellent que le projet présenté par la collectivité « pourrait ensevelir dix-sept hectares de terres sous le béton, en détruisant une zone humide. » Le terrain est situé juste en face du Vitam-Migros.

L’avis du rapporteur public

Le 30 novembre dernier, le rapporteur public avait rendu ses conclusions, reconnaissant « le bien-fondé » de leurs arguments et invitait à « une décision d’annulation de l’autorisation environnementale du projet. » Il a argumenté sur l’absence de remise en état du site après exploitation, l’insuffisance de l’étude d’impact quant aux déchets liés au chantier, et la non-demande d’une dérogation pour la destruction d’espèces protégées.

Et pour leur avocate

Leur avocate, Maître Jeannelle, a souligné lors de l’audience « les impacts pour la profession agricole et le peu de cas qui est fait dans les documents présentés de la zone humide présente sur le site. Celle-ci va être détruite alors que la sauvegarde de ces zones relève aujourd’hui de l’intérêt général. »

Matthieu Dunand, membre du collectif, ajoute : «  La sauvegarde des terres agricoles est un enjeu essentiel pour que nous puissions continuer à exercer notre métier, relocaliser l’agriculture et construire la souveraineté alimentaire. »

Le tribunal rendra son jugement le 20 décembre prochain.

Quel projet pour l’Ecoparc?

En 2019 ; Pierre-Jean Crastes, le président de la communauté de communes, nous avait parlé d’un bâtiment affecté à la construction durable, un espace dédié aux artisans de bouche en quête de laboratoires de production ; des professionnels de soins alternatifs et la mise en place de locaux visant l’activité physique. Un pôle dédié à des acteurs de l’enseignement et de la formation. Des projets d’éco-activités étaient mentionnés, ainsi qu’un pôle tertiaire avec des surfaces de 50 m² modulables.