« En 1992, il y a eu une inondation terrible avec de l’eau qui ruisselait ici et des voitures emportées. » Depuis la mairie, place Maurice-Mollard, le maire Renaud Beretti se souvient de la crue de 1992. C’était le 21 juillet. Un orage intense a frappé le bassin aixois, faisant déborder les cours d’eau du bassin-versant de la Chaudanne. « Il tombe 70 millimètres en une heure. On est sur un événement, en intensité, du type de ce qu’on voit dans les Cévennes », raconte Christophe Guay, responsable des grands travaux au Cisalb.
L’épisode est marqué par de fortes précipitations dans un très court laps de temps. « Tout ce qui tombe ruisselle, qu’on soit sur une dalle en béton ou dans un pré. Ça ne peut pas s’infiltrer, ça tombe trop vite », décrit-il. Christophe Guay renvoie à une ancienne émission télé pour mieux l’illustrer : « C’est l’image des piscines qu’on voyait à «Vidéo Gag». » Quand on saute dedans la piscine gonflable s’éventre et une vague ruisselle sur la pelouse. Ce phénomène se produit « de manière très localisée », ajoute le spécialiste.
Catastrophe naturelle
Il y a 30 ans, l’un des courants a pris la direction du parc floral des thermes jusqu’à l’avenue de Tresserve, et un second est passé par la rue de Genève jusqu’à l’hôpital. L’eau s’est infiltrée dans plusieurs bâtiments du centre-ville, inondant des hôtels, des restaurants, des pharmacies, le casino, le commissariat de police, la gare SNCF, l’hôtel de ville ou encore l’hôpital Reine-Hortense.
Les photos de l’époque sont impressionnantes. On y voit notamment l’eau bouillonner autour des kiosques, le long de l’avenue Lord-Revelstoke.
Cet épisode marquant a fait l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle, quelques mois plus tard, pour « inondations et coulées de boue ».
