Billets gratuits au Montjoux Festival : le directeur de la MAL apporte des précisions

Thierry Macia, directeur de la Maison des arts du Léman.
Thierry Macia, directeur de la Maison des arts du Léman.

«   On ne distribue pas les places comme ça. C’est discuté place par place, on est comptable de tout. » Suite à la parution de notre article intitulé ‘‘En déficit, le Montjoux festival aurait invité 1 700 personnes en 2022’’, le directeur de la Maison des arts du Léman (MAL) a tenu à réagir.

Tout d’abord, Thierry Macia conteste les chiffres annoncés par le maire de Thonon lors du conseil municipal du 21 novembre. « Ce n’est pas 1 700 mais 1 240 entrées gratuites sur les trois soirs, affirme le directeur de la MAL, bilan comptable sous les yeux. Et ce n’est pas 7 000 dont 1 240 mais 7 119 + 1 240 donc 8 359 en tout, ce qui fait déjà du monde. »

Et Thierry Macia d’énumérer les partenaires qui bénéficient de ces places gratuites comme cette banque qui se voit offrir 210 entrées et qui soutient le festival à hauteur de 35 000 euros ; les médias, relais de l’événement, qui font gagner des places à leurs lecteurs et auditeurs ; mais aussi les bénévoles de Thonon Evénements qui viennent prêter main-forte tout au long du festival. A cela s’ajoutent les représentants des maisons de production, des institutions (notamment les élus) ou encore les salariés du réseau Star’t dont les chauffeurs assurent les navettes gratuites.

« Sans eux, il n’y a pas de festival, justifie Thierry Macia. Soit vous les payez mais on n’a pas l’argent, soit vous leur donnez des places. »

« Sur les 7 000, on a trouvé le moyen d’inviter 1 700 personnes »

Pour être à l’équilibre, Montjoux doit enregistrer 12 000 places payantes. « Sur les 7 000, on a trouvé le moyen d’inviter 1 700 personnes, a déclaré, par erreur donc, Christophe Arminjon, qui a répété à deux reprises, lors du conseil, ce chiffre de 1 700. Je suis très content qu’on invite des gens à Montjoux. Par contre, je suis moins heureux qu’on vienne chercher le contribuable thononais pour éponger le déficit. On a demandé que la Maison des arts soit un peu plus parcimonieuse sur les places non payantes.  »

Une autre piste destinée à réduire ce déficit a été annoncée dès le lendemain de ce conseil : la délocalisation du festival dans un lieu plus grand, à savoir le terrain en face du château de Ripaille, et la limitation à une tête d’affiche par soir.

Rappelons qu’au cours de cette séance, les conseillers municipaux ont voté une subvention exceptionnelle de 50 000 euros pour éponger le déficit du festival qui s’élève à 107 000 euros.