Le projet impliquerait plusieurs partenaires, avec le Sivalor, la SEM (Société d’économie mixte) Les Energies de l’Ain (Léa) et la société Dalkia, qui a déjà mis en place 800 réseaux de chaleur, en France.
Le réseau permettrait de valoriser la chaleur fatale de l’usine d’incinération, énergie thermique indirectement produite par le processus, et qui n’est ni récupérée, ni valorisée. Pour un coût total estimé à 24 millions d’euros. Un investissement qui serait réparti entre le Sivalor, la commune de Valserhône et la SEM Léa. Cet outil écologique présente une alternative à l’utilisation des énergies fossiles. « Ce circuit court permet de ne pas dépendre de la géopolitique et de bénéficier d’un chauffage à un prix plus bas et plus stable, sur la durée, pour les usagers, avance Franck Egidio, responsable de développement chez Dalkia. L’objectif est de prendre en quelque sorte son indépendance énergétique. L’énergie sera produite à Valserhône, pour alimenter les habitants de la ville. »
Le réseau alimenterait une partie du centre-ville et des hauts de Bellegarde. Pour près de 40 000 MWh (mégawatt-heure) de chaleur produite à l’année, quelque 1 500 logements potentiellement desservis (974 logements sociaux et 500 privés). La société Dalkia annonce une économie sur la facture d’au moins 10 à 15 % à l’année (par rapport à un tarif moyen de 80 € pour un MWh de gaz), « 6 400 tonnes de CO2 (dioxyde de carbone) évitées par an, soit l’équivalent de 2 500 véhicules retirés de la circulation ». Une source de revenus pour le Sivalor qui vendrait la chaleur à Dalkia. L’ensemble du réseau pourrait fonctionner à la fin 2024.