Chambéry: malgré les bons résultats du vélo, il reste beaucoup à faire selon l’association Roue Libre

Les déplacements à vélo ont explosé ces dernières années dans la cité des Ducs. Cet automne, le seuil des 600 000 passages devant l’éco-compteur du Verney a été atteint avec deux mois d’avance par rapport à 2021. « On est content que les Chambériens se mettent au vélo. Mais on demande aux élus de suivre le mouvement, car ce record atteint ne vient pas du travail des élus actuels », pointe Aurélien Guyetand, administrateur de l’association Roue Libre et également membre de la commission politique des aménagements cyclables.

Si les élus ont visiblement encore du pain sur la planche pour faciliter la vie des cyclistes, des efforts ont été faits en faveur du vélo. Exemple : la prochaine mise en service du tronçon qui complète la traversée Nord/Sud de Chambéry, avec les réaménagements de l’avenue des Ducs et du quai Antoine Borel en piste cyclable à double sens.

L’aide prolongée pour les VAE

Autre plus : l’aide pour l’achat de vélo électrique, qui a été reconduite cet été par Grand Chambéry. Il y a aussi la pérennisation des coronapistes, dont celle de l’avenue des Ducs. Ou encore les 500 nouveaux arceaux à vélo, installés cette année, pour un total de 1970 répartis sur le territoire chambérien.

Des stationnements plus sécurisés

S’il est maintenant plus facile de « garer » son vélo dans la commune, l’association Roue Libre souligne néanmoins un « besoin de stationnements plus sécurisés ». « Mis à part la vélostation à la gare, on n’a pas grand-chose », déplore Aurélien Guyetand. Un besoin d’autant plus accru dans le centre-ville selon lui, car « tout le monde n’a pas forcément de cave ou de box » pour les ranger.

Autre frein, les pistes cyclables qui sont loin d’être toutes sécurisées. « On ne peut plus se contenter de proposer des bandes cyclables, argue ce dernier. Il y a beaucoup de cyclistes qui font des détours pour emprunter un aménagement sécurisé. Il faut que les élus changent de braquet ».

Selon lui, des aménagements plus sécurisés permettraient en même temps d’améliorer la cohabitation des usagers. « Au vu de leur nombre aujourd’hui, il faut sortir les cyclistes des rues piétonnes », martèle Aurélien Guyetand.