Nantua : des portraits de femmes oubliées à l’office de tourisme Haut-Bugey

Marie Morel met en lumière des portraits de femmes ayant joué un grand rôle, dans les domaines de la science, l’art, la littérature, la philosophie, la musique… au cours des siècles passés mais restées dans l’ombre parce qu’elles sont nées femmes.

Hommage aux femmes à travers les siècles

De nombreuses femmes ont mis leur génie au service de la société. Par leurs découvertes, elles ont largement contribué au progrès des sciences au prix d’efforts considérables pour avoir accès au savoir, à la culture, à l’art. Volontairement effacées de l’histoire de l’Humanité, elles ont vu leurs œuvres récupérées au profit du genre masculin.

Bouleversée par ces discriminations qu’elle qualifie de « génocide culturel », Marie Morel s’est plongée dans de longues recherches pour retrouver ces femmes oubliées durant des siècles à travers le monde et révéler leurs talents.

Une galerie de portraits féminins

Marie Morel réalise en tout 400 portraits de femmes. Ces tableaux de 40 x 50 cm sont constitués d’un médaillon central représentant leur visage peint et d’une sorte de carte d’identité avec leurs nom, dates de naissance et de mort, pays où elles vécurent. Puis, en quelques mots et quelques objets représentés, le domaine dans lequel elles ont œuvré.

Un parcours transversal

Par ce long travail, Marie Morel souhaite remettre ces femmes oubliées à leur place dans nos mémoires. « Il est grand temps que l’histoire de l’Humanité accueille enfin les femmes à égalité avec les hommes. » Fille de l’architecte et peintre Odette Ducarre et de Robert Morel, éditeur et écrivain Robert Morel, Marie Morel est née en 1954, à Paris. Elle se décide à être peintre à l’âge de 9 ans. Elle expose régulièrement en France et à l’étranger (260 expositions à ce jour). En 1983, elle a reçu le prix Fénéon de peinture.

Editrice, elle a créé, en 1981, la revue d’art et de poésie Regard. Illustratrice, elle a collaboré avec Pierre Bourgeade, Claude Louis-Combet, André Pieyre de Mandiargues, Gilbert Lascault et Jo Witek.

Parallèlement, elle édite, depuis 1981, Regard, une petite revue d’art et de poésie, consacrée à un artiste rencontré sur son chemin et qui a piqué son intérêt.

En 2009, dans le catalogue de l’exposition de la halle Saint-Pierre, à Paris, Pascal Quignard considère que « Marie Morel est un des plus grands peintres vivants ». Elle a déjà exposé, en 2006 et 2013, à Nantua. Cet automne, l’Espace 3 Lacs accueille une soixantaine de photos de ces tableaux.