Les mathématiques de nouveau obligatoires à la rentrée prochaine

A la rentrée 2023, le retour des mathématiques obligatoires au lycée et dès la première.
A la rentrée 2023, le retour des mathématiques obligatoires au lycée et dès la première. - Photo d’illustration Pixabay

Les mathématiques, le retour

Les mathématiques obligatoires dans les lycées pour tous les élèves de filière générale, à partir de la première, telle est la volonté de Pap Ndiaye, l’actuel ministre de l’Éducation nationale, pour la rentrée 2023.

Ainsi, pour tous ceux qui n’avaient pas choisi la spécialité mathématiques, une heure et demie sera obligatoirement inscrite dans leur programme hebdomadaire. Le ministre s’en est félicité dimanche 13 novembre 2022, dans une interview par le journal Les Echos. « Il faut réconcilier les élèves fâchés avec les mathématiques ». Un rétropédalage vis-à-vis de la réforme de Jean-Michel Blanquer, le précédent ministre de l’Éducation nationale, visant aussi à rétablir une parité, une égalité filles garçons face aux mathématiques et plus généralement face aux matières et filières scientifiques.

Figure aussi dans cette annonce, la mise en place de groupes mathématiques à effectifs réduits en classe de 6e.

Face aux inégalités et à la baisse des connaissances

Avec la disparition des mathématiques obligatoires (en 2021-2022, selon l’Éducation nationale, 55 % des élèves de terminale ont étudié les maths lors de l’année scolaire 2021-22, en dehors de l’enseignement scientifique de tronc commun), la communauté éducative, comme les grands patrons et les politiques, s’était inquiétée de la baisse du vivier scientifique, du niveau de connaissance (un quart des élèves n’a pas le niveau attendu en mathématiques à l’issue de la classe de troisième d’après le ministère de l’Éducation nationale) et de l’accentuation des inégalités sociales et de genre (d’après une étude publiée par le collectif Maths&Sciences en octobre 2022, une baisse est constatée depuis 2019 de 28 % des effectifs de filles dans les enseignements scientifiques).

Emmanuel Macron, le président, avait appelé après sa réélection, au retour des mathématiques de manière non obligatoires, mais la décision prévue est désormais plus stricte.

Une décision qui reste à cadrer

Hormis l’annonce du ministre de prévoir « 400 à 425 postes, en équivalents temps plein », pour assurer ces plages d’enseignement, rien n’est encore déterminé, comme pour le contenu de ces heures et les syndicats n’ont pas manqué de réagir, à l’image de la secrétaire générale du SNES-FSU, Sophie Vénétitay : « Il reste des questions : y aura-t-il suffisamment de professeurs ? Quelle articulation entre première et terminale ? Et rien n’est dit des programmes ».