L a Savoie :
Vous avez changé de local il y a un an : pour quelle raison ?
Vincent Bertin-comte : On avait une toute petite salle, avec une hauteur sous plafond insuffisante et dans un état qui ne permettait plus les activités. C’était une salle de théâtre, pas prévue pour le cirque. Depuis des années, il était prévu avec la mairie de construire une salle plus grande et plus adaptée, on est passé de quatre mètres à huit mètres sous plafond ! La demande était et reste très forte, on avait 130 élèves par an. Notre ambition était d’augmenter la taille de l’école pour accueillir plus d’élèves.
Pour accueillir plus d’élèves, vous avez également recruté des professeurs…
L’année dernière, nous avons recruté un nouveau professeur qui a assuré les cours, que nous donnions depuis quelque temps avec ma compagne. Depuis septembre 2022, nous avons deux professeures : cela nous a permis d’accueillir 230 élèves pour cette année. Ces professeures travaillent environ 26h par semaine, le prix des inscriptions va à leur rémunération. Je recherche en permanence de nouveaux partenariats ou ateliers pour pouvoir augmenter leur nombre d’heures.
Quels partenariats avez-vous déjà pu mettre en place ?
Il y en a un avec la section couture du lycée du Grand-Arc. Ils nous ont créé des costumes pour le spectacle de l’année dernière, et cela va se reproduire cette année. En échange, pendant un trimestre, une de nos professeures donnera des cours d’initiation au cirque à toute la classe, dans le cadre de leurs cours d’EPS. Nous avons aussi un projet avec l’école Pargoud, pour faire découvrir l’activité aux enfants.
En dehors des scolaires, nous travaillons avec d’autres associations, comme Ma chance moi aussi, une association qui aide des enfants en difficulté, pour leur faire découvrir cette pratique. On fait aussi des représentations avec d’autres associations, dont une prévue le 20 décembre, au marché de Noël d’Esserts-Blay.
Que dire à une personne qui souhaite se lancer ?
Venez voir ! Prenez contact avec nous, assistez à un cours. On accueille des enfants très jeunes, et des plus de 60 ans. Le cirque est une grande famille.
Le lundi soir, l’école de cirque devient le domaine des enfants de 6 à 8 ans. Ils sont vingt-quatre, répartis entre les deux professeures qui animent le cours. Le premier groupe apprend à jongler avec un bâton du diable, tandis que les enfants du deuxième groupe se succèdent au trapèze. Parmi eux, certaines fillettes sont trop petites pour grimper sur le trapèze le plus haut. Mais cela ne les empêche pas, une fois aidées par une professeure ou le président de l’association, de réaliser à 2m50 du sol des figures exigeant souplesse et agilité. Sans la moindre trace de vertige.
Au vu du niveau de ces enfants, certains présents à l’école depuis des années, on essaie de se figurer celui des élèves plus âgés. « On a de très très bons niveaux, certains de nos élèves nous ont surpris, décrit Vincent Bertin-Comte. Parmi les adolescents, une de nos élèves est en train de préparer l’examen d’entrée dans une école de cirque professionnelle. »
Si les 6-8 ans travaillent ce soir le trapèze et le bâton du diable, l’association met un point d’honneur à diversifier les pratiques. Les élèves peuvent travailler le cerceau aérien, le tissu aérien, toute la jonglerie, marcher sur un fil, marcher sur une boule, faire du monocycle, faire du rola bola, du trampoline, des acrobaties, de l’accro-porté... Pour le président, il est essentiel de ne pas garder une seule spécialité pour demeurer actif durant un spectacle. En particulier, le spectacle de fin d’année.
L’école de cirque propose plusieurs possibilités pour les enfants et les adultes qui souhaitent prendre des cours. Il existe l’activité à l’année, qui se tient toutes les semaines scolaires. Les tarifs sont d’environ 180 € par an pour une heure par semaine et de 270 € par an pour deux heures par semaine, dépendant des cours et des âges.
Il existe également des stages pendant les vacances scolaires, dont les tarifs vont de 50 € à 70 € la semaine. Ils se tiennent pendant les vacances de la Toussaint, de Noël, d’hiver et de Pâques. Il n’existe pas de stage pendant les vacances d’été, mais l’association ne se ferme pas la possibilité de peut-être en proposer un jour.