« Le floorball ne nécessite pas d’avoir beaucoup de matériel, la crosse coûte entre 40 et 120 euros et après, ce sont des baskets et une tenue de sport ordinaire », confie Thibault Rosset, capitaine de l’équipe de floorball d’Annecy, les Trolls. Depuis une dizaine d’années, une quinzaine d’adeptes se retrouvent toutes les semaines pour taper dans cette petite balle percée. Sur place, l’ambiance est bon enfant. Les adultes se chambrent, tandis que les enfants se concentrent. Il faut courir et mener la balle à l’aide de sa crosse. À la manœuvre, Manaure Russo-Mendoza, il est aussi capitaine de l’équipe de France de la discipline.
« Nous sommes à la recherche de nouveaux bénévoles en permanence, car notre équipe commence à vieillir. La crise sanitaire ne nous a pas aidé à recruter ces dernières années. Alors, si on veut se maintenir au meilleur niveau, il nous faut du monde », confie Thibault Rosset. Car le club annécien porte haut les couleurs de la ville, ils sont en Nationale 1 et joue les quatre premières places françaises chaque saison. Manaure est plutôt fier de voir cet effectif évoluer, mais pour fonctionner le club a besoin de plus. « Dans l’idéal, il nous faudrait une équipe par catégorie, avec des jeunes notamment. »
Une entente avec Marseille et des matchs partout en France
Actuellement, l’effectif jeune fonctionne en entente avec Marseille. « Ils se retrouvent pour jouer ensemble en compétition et s’entraînent séparément, ce n’est pas l’idéal mais ça leur permet d’avoir un peu de matchs », soutient le président du club. Si cette entente est possible, c’est aussi parce que Manaure Russo-Mendoza a longtemps joué avec le club phocéen. Là encore, la discipline trouve ses limites, les pratiquants ne sont pas nombreux, environ 2 000 en France contre 334 588 handballeurs licenciés à la Fédération française de handball, par exemple.
Car c’est souvent à ce sport que se comparent les joueurs de floorball, au-delà des dimensions du terrain qui sont similaires. Le floorball est aussi un sport de contact et intense au niveau du cardio des joueurs. Comme au hockey sur glace, les équipes fonctionnent par ligne. Généralement, il y a des attaquants et des défenseurs, ce qui représente une dizaine de joueurs de champ. Mais Annecy doit souvent composer avec les effectifs présents et peine à réunir les effectifs nécessaires.
Alors, pour s’ouvrir et proposer la pratique à un plus grand nombre, les membres du club proposent à tout à chacun de tâter la crosse tous les mercredi soir, à Meythet. L’occasion pour les néophytes de mieux appréhender le sport. Car tous le disent, « c’est très ludique et ça en devient vite addictif ». Pour ce qui est de l’aspect compétitif, les Trolls recevront Rouen, Amiens et Lapeyrouse-Fossat pendant le week-end du 12 et 13 novembre.
