Son GPS le trompe, il se retrouve à Val Cenis au lieu de Sarcelles, en région parisienne…

Trajet faits div
Capture d’écran Google Maps

Soit le GPS est complètement bidon, soit le chauffeur pas très doué. Ou les deux. Bref, quand Ali et Soban sont arrêtés à la frontière avec 4 passagers clandestins, c’est l’argument que Soban sort à la police aux frontières  : son GPS l’a induit en erreur. Parti de Lyon, il devait rejoindre Paris et s’est retrouvé à Val Cenis. Et puis les 4 personnes embarquées, c’est des amis à des amis. Ali, lui, reconnaît tout : il a accompagné plusieurs fois son ami en Italie pour prendre en charge des clandestins et les ramener en France. Ça lui rapportait 200 €. La géolocalisation prouve ses aveux et fait passer Soban pour un menteur. « Il a d’abord essayé de sauver sa peau, il n’avait pas envie d’être incarcéré, encore moins d’être renvoyé au Pakistan, l’excuse Maître Fouache. Aujourd’hui, il est poursuivi pour un seul trajet qu’il a réalisé sur la demande d’un ami. Il ne fait pas partie d’un réseau. D’ailleurs, les passagers ne l’ont pas payé ! Un an de prison à son attention, c’est disproportionné. » Ali risque, lui, 6 mois de prison, le procureur ayant jugé son rôle moins important. « Ne devrait-il pas y avoir une prime à la vérité ? s’insurge Maître Rey. Il a tout reconnu, tout de suite.  » Non pas de prime à l’honnêteté, les passeurs sont condamnés à un an et 6 mois de prison.