« Sur l’eau, je ressens un sentiment de liberté, en connexion permanente avec les éléments »

Agée de 45 ans, Isabelle ne se destinait pas à naviguer sur les mers. (Crédit photo: Ronan Gladu)
Agée de 45 ans, Isabelle ne se destinait pas à naviguer sur les mers. (Crédit photo: Ronan Gladu)

Isabelle Joschke est née en Allemagne, à Munich, où ses parents ne sont pas restés longtemps. « Je suis arrivée dans le Pays de Gex, à l’âge de 11 ans, nous racontait la skippeuse, au cours d’un entretien, en 2020. Ma mère a enseigné l’allemand, à Gex, puis au lycée de Ferney. Elle réside toujours dans la région. Mon père était informaticien à Genève. J’ai étudié au collège de la cité scolaire internationale de Ferney-Voltaire. Mon père étant de nationalité allemande, j’ai suivi des cours dans une classe bilingue, effectué ma seconde à Ferney, avant de poursuivre mes études en Allemagne, à Fribourg, dans un lycée franco-allemand. Je suis ensuite revenue en France pour suivre des études de lettres, à Lyon, puis obtenir une maîtrise en lettres classiques, à la Sorbonne. »

Son premier déclic pour la voile a lieu lors de vacances familiales sur les lacs d’Autriche, à bord d’un Optimist. Elle est alors âgée de 5 ans. « J’étais en admiration devant les bateaux qui naviguaient devant moi. Une passion qui s’est confirmée, 15 ans plus tard, lors d’un stage aux Glénans, durant lequel j’ai eu un véritable coup de foudre. Je garde en mémoire la houle de l’océan, le crachin breton, le fait d’être immergée dans les éléments et de m’y sentir bien, vivante, libre. Sur l’eau, je ressens un sentiment de liberté, en connexion permanente avec les éléments. Je coupe complètement avec la vie terrienne. Durant mon année de licence, j’ai embarqué sur un voilier pour faire une transat jusqu’au Brésil. Après ma licence, j’ai pris une année de césure pour apprendre à manier un bateau et naviguer. C’était vraiment un rêve, qui a mis du temps à se réaliser. »