L’inflation n’est pas que passagère, insiste Michel-Edouard Leclerc. Le président du comité stratégique des centres E.Leclerc a fait savoir, ce mardi 8 novembre sur BFMTV, que « l’inflation qui se prépare, avec les nouvelles négociations autour de Noël, est à deux chiffres ».
Alors qu’en octobre, la hausse des prix alimentaires a déjà atteint 11,8 % un an, M. Leclerc témoigne de son inquiétude quant à l’inflation à venir dans les supermarchés. « Tous les produits, alimentaires comme non alimentaires, vont connaître une hausse de prix » dans les prochains mois, a-t-il indiqué.
Jusqu’à 40 % sur la nourriture pour animaux
Michel-Edouard Leclerc cite alors les augmentations de prix demandées par les industriels qui anticipent une future hausse des matières premières et des coûts énergétiques. « Les conserves de légumes 17,74 %, les huiles et assaisonnements 15,08 %, les conserves un peu plus de 20 %, le café plus de 10 %, la nourriture pour animaux 41 %, les féculents 10,83 %, la volaille 13 %… », énumère-t-il.
Même s’il reconnaît l’incertitude planant autour des dépenses énergétiques, ces hausses d’anticipation ne sont pas acceptables. « Nous ne devons accepter aucune hausse qui ne soit explicable par nos salariés en magasin », résume Michel-Edouard Leclerc.
Selon lui, « les Français se serrent la ceinture et dégradent ce qu’ils mangent » en se tournant davantage vers les marques distributeurs. « Nos gammes premiers prix progressent de 10 à 12 % », indique Michel-Edouard Leclerc.