Véronique Pinon, spécialiste des fluides, de la pâte à papier aux huiles

Véronique en prenant ce virage renoue avec une partie de son histoire familiale.
Véronique en prenant ce virage renoue avec une partie de son histoire familiale.

BEAUFORT

Tourangelle de naissance, Véronique arrive toute jeune à Savigny-sur-Orge, en région parisienne. Après le collège elle rejoint le lycée Marcel Pagnol d’Athis-Mons et réussit son bac S, option maths. Hors temps scolaire, Véronique pratique de l’âge de 7 ans jusqu’à 22 ans la danse sur glace et le patinage synchronisé, où elle dispute les championnats de France dans les 2 disciplines ! Dix heures d’entraînement par semaines auxquelles, les premières années on peut ajouter les cours de musique au conservatoire de Savigny, solfège et guitare, et des jeux avec les « Petits Malins ». Après le bac, Véronique devient Rouennaise pendant les 5 ans de ses études à l’INSA, spécialité « Mécanique des Fluides », suivis d’un stage dans un labo de pâte à papier à Vancouver, au Canada. Diplôme d’ingénieure en poche, quand sa recherche d’emploi ne donne rien, elle décide de poursuivre pour un an et un mastère en management de la qualité, à l’ENSAM, Ecole des Arts-et-Métiers, à Paris, en alternance avec un stage au service maintenance d’Air France, à Roissy.

Un atterrissage en douceur à Beaufort

Chez Air France, Véronique découvre un monde de passionnés, elle accepte avec plaisir d’y effectuer une année de plus, en CDD, son premier emploi de salariée. Après son passage à Air France, les portes s’ouvrent, Véronique trouve facilement un emploi chez Safran Landing Systems, à Vélizy-Villacoublay, d’abord au service qualité, concernée par les essais des équipements hydrauliques des trains d’atterrissage, puis au Bureau d’Etudes où elle participe à la conception d’un système de roulage électrique sur l’A320, faisant de fréquent déplacements chez Airbus, à Toulouse.

Changement de cap l’an passé, après 16 ans chez Safran, suite aux difficultés de l’industrie aéronautique, liées à la crise CoVid, l’entreprise met en œuvre un PSE, ex Plan Social. Les dispositions du plan permettent à Véronique d’obtenir une aide pour sa reconversion en « huilière », suivant en cela l’exemple d’un oncle qui pratiquait le métier il y a une vingtaine d’années et son envie de vivre en proximité de la nature. Véronique s’investit alors dans la recherche de conseils, notamment sur le matériel le plus adapté à ce qu’elle souhaite faire, elle rencontre des huiliers, « dans ce domaine aussi un monde de passionnés, à commencer par mon oncle », des fabricants de presses, Ecoléa la marque française et Täby, la marque suédoise, ainsi que des fournisseurs de graines. Equipée d’une petite presse prototype, à Beaufort-sur-Doron, et accompagnée par des professionnels, Véronique produit ses premières huiles ce printemps, tournesol, caméline, carthame, chanvre, colza, noix, noisettes, œillette, pépins de courge, et les propose à la vente sous sa marque Ôlyo, sur le marché de Beaufort et au magasin Pays’Arts, rue Pargoud à Albertville.

Prochainement

Véronique exposera sa gamme au prochain salon du Vin et de la Gastronomie d’Albertville, salle de la Pierre-du-Roy, du 11 au 13 novembre. Elle sera également présente au marché de Noël dans les serres de Gonthier horticulture les 9 et 10 décembre prochains.