Sauvegarder, valoriser, partager et transmettre le patrimoine sizeret : telle est la mission que s’est fixée la commission patrimoine du conseil municipal, présidée par le maire Stéphane Bouvet et animée par le vice-président Jean-Marc Moccand. « Nous pouvons compter sur plusieurs personnes-ressources comme des guides du patrimoine, des passionnés d’histoire locale, des connaisseurs du territoire et des archivistes », détaille le conseiller délégué qui a pris l’initiative de constituer un comité de pilotage composé de onze membres. « Nous avons profité des Journées européennes du patrimoine des 17 et 18 septembre derniers pour lancer officiellement notre opération Faites parler vos greniers. »
En quoi consiste cette opération ?
Cette vaste collecte s’appuie sur la mémoire collective et sur la coopération des habitants, afin de constituer une véritable banque de données riche d’archives et de témoignages les plus divers sur le passé sizeret. Pour la population villageoise, il s’agit de mettre provisoirement, à disposition de la commission, des éléments tels que des photos, cartes postales, correspondances, documents officiels, journaux, livres, films, enregistrements sonores, etc. « Outre les archives datant des siècles passés, celles des décennies récentes sont également les bienvenues, pour peu qu’elles présentent un intérêt pour retracer l’histoire du village », affirme Jean-Marc Moccand. Rentrent dans cette catégorie les grands événements emblématiques du bourg sizeret tels que la Fête de la terre, le rassemblement des groupes folkloriques, le centenaire du rattachement de la Savoie à la France, le petit train du CEN (société des Chemins de fer économiques du Nord), les conflits mondiaux, l’abbaye et bien d’autres thématiques.
Une mise à disposition libre au grand public
Côté pratique, une convention de prêt est signée entre le contributeur et la mairie. Chaque document original est ensuite scanné et numérisé avant d’être rendu à son propriétaire. Par la suite, ce patient travail de collectage pourra donner lieu à des expositions, des conférences, l’édition de publications et sera mis librement à la disposition du grand public, via un site Internet dédié. Pour ce faire, la commune a consacré cette année une enveloppe d’environ 10 000 € pour l’acquisition de matériel (ordinateur, imprimante, scanner, etc.). Un local, situé au rez-de-chaussée de la mairie, permet de stocker, de classer et d’archiver le fond de documentation en devenir. Employée par la collectivité locale sizère, Véronique Tomassino dispose de quelques heures par semaine pour concrétiser cette passionnante collecte et en réaliser la saisie informatique, sous la responsabilité de Jean-Marc Moccand, et en étroite coopération avec les membres du comité de pilotage.
Composition du comité de pilotage : Stéphane Bouvet, Jacques Brun, Suzanne Ducroz, Sabrina Durgnat, Jean-Marc Moccand, Guillaume Mogenier, Valérie Monet, Florian Odin, Arlette Rubaud, Nicolas Scuri, Véronique Tomassino.
Site internet :www.mairie-sixtferacheval.fr
Courriel :patrimoine@mairie-sixtferacheval.fr
Tél : 04-50-34-44-25.
« Station estivale et hivernale qui ne connaît pas le brouillard ». Tel est le slogan, figurant sur un encart publicitaire publié dans le Guide de la vallée du Giffre (collection les guides du Messager diffusée au cours de la décennie 50). La publicité du syndicat d’initiative de l’époque poursuivait sur sa lancée : « Sixt étant remarquablement ensoleillée est une station estivale idéale de cure d’air et de repos. Nombreuses promenades en forêt, le long du Giffre jusqu’au grandiose cirque du Fer-à-Cheval. Excursions étendues et majestueuses en haute montagne. » Le texte, consacré à la présentation générale du village, insistait également sur les atouts exceptionnels du pays des cascades et sur l’affluence touristique en de termes surprenants : « Une haie de montagnes qui partout montent à l’assaut du ciel et barrent impitoyablement l’accès à tous les vents du continent. L’air est donc d’un calme imperturbé au pays des cascades et des sapins, des profondes neiges aussi en leur saison ! C’est pourquoi Sixt s’équipe maintenant pour satisfaire, outre ses dizaines de mille envahisseurs d’été (sic), les milliers qui se sont mis en tête de l’assaillir en hiver, et comme la neige sizerette descend très tôt très bas, c’est à la descente du train que vous cueille le télésiège. »
Face à cette description, il est intéressant de mentionner l’extrait d’un échange épistolaire entre une famille parisienne en vacances à Samoëns et des membres de la famille restés dans la capitale : « On sent la petite ville [Samoëns] qui se lance, et est en train de perdre tout son attrait tranquille d’autrefois. »