Dimanche 30 octobre, comme tous les derniers dimanches d’octobre, la France passera à l’heure d’hiver – bien que l’été semble jouer les prolongations cette année. À trois heures du matin, dans la nuit de samedi à dimanche, il sera deux heures. De quoi profiter un peu plus de sa nuit !
De fait, le soleil se lèvera plus tôt, mais se couchera également dès 17 h 30. Il faudra donc penser à reculer ses horloges, montres et autres réveils de soixante minutes, avant d’aller se coucher ou dimanche matin.
Pourquoi le changement d’heure est-il encore maintenu ?
Le changement d’heure tel qu’on le connaît aujourd’hui a été introduit par un décret de 1975 avec l’objectif de réaliser des économies d’énergies, notamment liées à l’éclairage. Seulement, ces économies s’avèrent très modestes aujourd’hui et semblent diminuer avec le temps.
Des inconvénients sont également liés au changement d’heure. Selon l’Institut national du sommeil et de la vigilance, « une augmentation des accidents de voiture, des infarctus du myocarde et des états dépressifs » est constatée la semaine suivant le passage à l’heure d’été – en raison notamment de l’heure de sommeil perdue.
La légitimité du changement d’heure est alors interrogée. À tel point qu’une consultation publique à l’échelle européenne avait été menée en 2018, avec une majorité de répondants favorables à sa suppression. En France, l’Assemblée nationale a également lancé une consultation l’année suivante. Résultat : 84 % des deux millions de Français ayant répondu souhaitaient voir disparaître le changement d’heure.
Un projet de directive européenne, adopté en mars 2019, prévoyait la suppression du changement d’heure en 2021. « Cependant, en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, ce texte sur la fin du changement d’heure n’est plus à l’ordre du jour et ne devrait pas être discuté dans un avenir proche », indique le gouvernement sur vie-publique.fr.