Dans un massif ouvrage de 704 pages, Roger Tardy décrypte, comme il l’a fait dans ses trois précédents tomes, la réalité de la vie bellegardienne de l’époque, des douaniers, aux commerçants, en passant par les cheminots. Les débats de la vie politique de l’époque sont également très présents, comme sur la délimitation de la zone franche ; ainsi que le détail de l’évolution urbaine, puisque les premières habitations de Bellegarde étaient implantées dans la partie est du centre-ville actuel, le long de la Valserine et autour de la gare.
Pour Gilles Bousquet, collaborateur de l’entreprise Terracarta, éditeur du livre, l’ampleur du travail mené par Roger Tardy est digne d’un « vrai travail de fourmi ». Roger Tardy tient d’ailleurs tout particulièrement à le remercier comme « premier contributeur », lui ainsi que Michel Blanc, qui a apporté son aide avec sa collection de photos d’époque. « Il y a aussi une troisième personne importante : Olivier Dérobert, à qui j’ai rendu visite dans la région de Cannes-Théoule (Alpes-Maritime). Pendant trente ans, il m’a envoyé des documents exceptionnels provenant des archives nationales et de Paris, ils ont servi à des passages de mes livres que je n’aurais pas pu écrire sans lui. »
La vie municipale et ses réalisations
Pour autant leur collaboration n’est pas encore terminée, car du haut de ses 98 ans, l’ancien maître de conférences prépare déjà un cinquième opus !
« La première partie sera consacrée à la vie municipale de Bellegarde de 1850 à 1920, avec un portrait des différents maires aussi précis que j’ai pu, confie Roger Tardy. Dans la deuxième partie, je reviendrai sur les réalisations municipales, à savoir : les écoles, les églises, les adductions d’eau, les cimetières, l’éclairage urbain, les grands travaux, etc. Enfin la dernière partie traitera de la construction de la ville, comment elle est née à partir d’un terrain vide, comment se sont construites les rues, comment l’espace s’est ordonné en fonction des industries, des transports… Ce sera un gros morceau. »
Un ouvrage déjà bien avancé, puisque la première partie est déjà mise en page, la deuxième est en train de l’être et Roger Tardy est en train de rédiger la dernière ; avec des cartes qui pourront peut-être figurer en couleur, ce qui constituerait une première. « Il sera prêt autour de l’été 2023. »
Jamais rassasié, l’ancien professeur d’université n’envisage pas de finir ces travaux sur Bellegarde, même après ce cinquième tome ! « J’ai encore de quoi écrire un petit volume sur la perte du Rhône (sourire), indique l’écrivain. J’ai un document qui retranscrit les impressions des visiteurs de la perte au XIXe siècle. Des textes comme celui de Victor Hugo ou d’autres. » Ce dernier livre sera vraisemblablement un hors-série.