A qui s’adresse votre livre ?
D’une manière générale, il s’adresse avant tout aux Bellegardiens, notamment en ce qui concerne les trois parties sur les commerces d’autrefois, l’évolution démographique et celle sur la société.
Pour ceux qui ne la connaissent pas ou peu, la partie la plus intéressante sera le fait frontalier, la contrebande et la façon dont les événements militaires ont touché la région.
Vous faites un inventaire précis de la richesse commerciale de Bellegarde, comment expliquez-vous son évolution ?
Le commerce de proximité a été avalé par l’émergence des grandes surfaces, c’est une évolution générale qui ne concerne pas seulement les villes industrielles.
A Bellegarde, je trouve malgré tout que le commerce de proximité a bien résisté, mieux qu’ailleurs, car les grandes surfaces sont venues plus tard que dans les autres villes de taille similaire. Cette résistance est due à l’union des commerçants qui est une force pour Bellegarde.
Comment avez-vous fait pour établir la provenance de toutes les personnes venues s’installer à Bellegarde à la fin du XIXe siècle ?
Je l’ai retrouvée dans ce qui s’appelle aujourd’hui dans les recensements, qui étaient faits tous les cinq ans. Ces documents étaient enregistrés dans les bulletins, qui se trouvaient dans les archives communales. La provenance des habitants a été établie grâce à leur lieu de naissance. Une petite limite de ma démonstration toutefois : par exemple quelqu’un peut être né à Chambéry, mais il a pu s’installer ailleurs, avant de venir à Bellegarde.