Sécurité civile à Annecy: Richard Gilles, pilote expérimenté et doté d’une humanité infaillible

Richard Gilles et Lionel Breuil sont intervenus ensemble pour sauver Gaëlle Cavalié, en mai 2013.
Richard Gilles et Lionel Breuil sont intervenus ensemble pour sauver Gaëlle Cavalié, en mai 2013.

Richard Gilles est pilote pour la sécurité civile depuis 1998. Venu de la gendarmerie de montagne, il a décidé d’opérer un virage dans sa vie professionnelle et a postulé au sein de cette unité nationale, « pour continuer dans le même milieu ». Car depuis tout jeune, il souhaite voler et piloter des engins dans le ciel. Et le pilote est servi avec la sécurité civile, ce métier lui permet d’allier deux composantes : d’une part la technicité des vols (lié aux conditions météo notamment) et l’humanité d’un métier de secours. « Certaines interventions sont très fortes émotionnellement, en rentrant on se dit «je lui ai sauvé la vie» ou au contraire… »

Aller chercher une victime portée disparue

Mais Richard Gilles n’a pas besoin de beaucoup réfléchir pour raconter une intervention marquante. C’était pendant le printemps 2013, une jeune femme de 22 ans se lance dans une traversée difficile dans le massif du Mont Blanc. Elle n’arrivera jamais à destination. « L’alerte a été tardive, les conditions n’étaient pas bonnes et nous ne la trouvions pas, elle était bloquée à 3 800 mètres d’altitude. J’ai veillé toute une nuit, scrutant le ciel avec attention pour savoir si on aurait un créneau pour y aller. À 4 heures du matin, je suis allé chercher les gendarmes. C’était maintenant ou jamais. Tout le monde était prêt et on a pu sauver cette personne, donnée pour disparue. »

Depuis, le pilote poursuit son travail, toujours avec le même entrain. « Avec l’expérience, je deviens de plus en plus serein et en maîtrise avec certaines situations. »