En Auvergne Rhône-Alpes, comme partout dans le reste de l’Hexagone, une épidémie de bronchiolite crée des tensions aux urgences pédiatriques. Très contagieuse, cette maladie qui touche principalement les enfants de moins de deux ans provoque une toux et une respiration difficile, rapide et sifflante.
Entre le 17 et le 23 octobre, 4 300 enfants sont passés aux urgences, soit une augmentation de près de 50 % par rapport à la semaine précédente. L’ARS indique que « les consultations aux urgences ainsi que l’hospitalisation sont rarement nécessaires », la majorité des cas étant pris en charge par le médecin généraliste ou le pédiatre.
Limiter les risques d’infection
L’Assurance maladie préconise une série de gestes à adopter afin de limiter la transmission de la bronchiolite, notamment au sein d’un même foyer.
– Se laver les mains pendant 30 secondes, avec de l’eau et du savon ou avec une solution hydroalcoolique avant et après tout contact avec son bébé ;
– Ouvrir les fenêtres de la pièce où le bébé dort au moins 10 minutes par jour pour ;
– Éviter, quand cela est possible, d’emmener son enfant dans les endroits publics confinés (transports en commun, centres commerciaux, etc.) où il risquerait d’être en contact avec des personnes enrhumées ;
– Ne pas partager les biberons, sucettes ou couverts non lavés ;
– Laver régulièrement jouets et doudous ;
– Ne pas fumer à côté des bébés et des enfants ;
– En cas de rhume : tousser ou éternuer dans son coude, éviter d’embrasser le bébé sur le visage et sur les mains, porter un masque lorsque vous vous occupez de votre bébé.
En cas de symptômes
La première chose à faire est de contacter un médecin. Attention en cas de toux, les sirops ne sont pas recommandés puisque la toux permet d’évacuer les sécrétions. En revanche « il est important d’assurer une bonne hydratation des nourrissons pour faciliter la fluidité des sécrétions ; des lavages de nez pour désobstruer les voies nasopharyngées », indique l’ARS. Plus de détails :
– Nettoyer 6 fois par jour son nez avec du sérum physiologique et, systématiquement, avant les repas et le coucher ;
– Garder son dos droit quand il est éveillé ;
– Le coucher sur le dos à plat ;
– Ne pas trop le couvrir.
Les signes alarmants
– Il boit moins de la moitié de ses biberons au cours de 3 repas consécutifs ou il ne parvient pas à téter en cas d’allaitement maternel ;
– Il vomit systématiquement ;
– Son comportement est inquiétant : il dort tout le temps et il manque de tonus ou, au contraire, il pleure de façon inhabituelle, il est agité et ne parvient pas à s’endormir ;
– Il a de plus en plus de mal à respirer.
Les critères aggravant les symptômes concernent les enfants de moins de 3 mois et nés prématurément, les enfants de moins de 6 semaines, et ceux qui souffrent d’une cardiopathie, d’une maladie respiratoire ou d’un déficit immunitaire.