Quelles sont les solutions pour trouver plus d’animateurs ? C’est bien là le problème. Plusieurs accueils de loisirs estiment être « arrivés au bout des solutions ». Tous ont essayé de s’adapter en interne, en faisant appel à d’autres personnels. « Mais ce n’est pas tenable », précise Maud Fermigier, la directrice de la MJC Archipel Sud. Chez eux, la solution qui est en réflexion pour l’an prochain pourrait ne pas plaire : « Envisager des restrictions du nombre d’enfants, c’est une question qu’on se pose mais elle est très délicate », déplore Mohammed Marouf, le directeur du centre de loisirs d’Archipel Sud.
D’autres centres annéciens ont aussi épuisé les annonces de recrutement. Au Mikado et au Forum des Romains, on met pourtant encore un peu d’espoir dans la formation des jeunes. « On pourrait peut-être faire des partenariats avec les universités », évoque le directeur du Mikado, Cédric Tomasi. Mais malgré la situation, lui et Sébastien Chevallier, le directeur du Forum des Romains, veulent des équipes formées, quitte à le faire sur place. « On ne peut pas se permettre de prendre des gens non qualifiés avec les enfants », précise Cédric Tomasi.
Sébastien Chevallier voudrait surtout que le métier soit réévalué. « Le BAFA c’est bien, mais quand on veut faire ce métier sur le long terme, ce n’est pas suffisant, indique-t-il. Il faut mieux accompagner les parcours professionnels et réinventer le système. » L’objectif sera donc de proposer des emplois plus stables, mieux reconnus avec, donc, un meilleur salaire.